Claire, coiffeuse talentueuse bien sous tous rapports, bien qu'un peu inadaptée socialement, cache un léger mal-être, et une légère instabilité affective, et un léger mal-être, et une légère instabilité émotionnelle, et un léger mal-être... Je l'ai déjà dit ca?
Un chouia kleptomane sur les bords, sa cave est un joli bric à brac de perruquier.
Des cheveux de qualité, et encore accrochés au scalp qui les a vus pousser, et qu'elle porte de temps à autres.
Oui car, lorsqu'on jalouse la vie des autres, on s'a-tif (n_n) comme eux.
On suit un peu sa descente aux Enfers, oui parce que même au ras-du-sol, on peut continuer à creuser.
Dès le début du film, on sent la patte féminine dans le sujet, les plans, la gestion de l'ambiance sonore, visuelle, et dans les intrigantes mais très esthétiques superpositions de plans-coiffure.
L'ambiance sonore, est très spécifique. La bande-son est aussi malsaine que l'ambiance, mais un peu répétitive, en revanche la gestion du silence est particulièrement poussée et aboutie.
Ces nombreux silences ajoutent encore plus à l'ambiance pesante et malsaine voulue.
Visuellement, on est sur du propre, parfois un peu lisse. Les splits au début qui manqueront peut-être un peu sur le reste du film, permettent par moment des jeux de caméra qui laissaient présager du mieux, mais n'auront malheureusement pas de suivi.
On ne peut pas reprocher grand-chose au style visuel de ce film (à part quelques facilités), en revanche le scénario manque d'un petit quelque chose, par exemple un background plus développé de la coiffeuse, ou un plot-twist final un peu moins prévisible (prévisibilité assumée cependant).
On a parfois l'impression d'un court-métrage qui aurait été étiré, mais pas totalement comblé, ce qui ajoute au film une lenteur, voire une langueur qui, même si elle est peut-être voulue, n'est pas tout le temps subtile.
J'étais parti sur un 5, mais le jeu de Najarra Townsend vaut à lui seul le point supplémentaire.