Tuer n'est pas jouer (The Living Daylights) est le 15è film des aventures de James Bond et le 4è réalisé par John Glen. Il fait suite à Dangereusement vôtre où Roger Moore apparaissait pour la dernière fois. C'est l'acteur britannique Timothy Dalton âgé de 41 ans, qui avait déjà joué dans une douzaine de films auparavant qui succède à Sir Roger. Le scénario est inspiré d'une nouvelle du même nom de Ian Fleming. On le sait, si Roger Moore avait incarné l'agent avec loyauté, il commençait à se faire vieux. Cela faisait plusieurs films qu'on pensait à le changer. Après avoir envisagé plusieurs comédiens, c'est Timothy Dalton qui est engagé. Il est ainsi introduit dans la scène d'ouverture.

Trois agents secrets britanniques sont en mission à Gibraltar. Comme dans Jamais plus jamais (qui n'appartient pas à la même société de production que les autres épisodes de JB) on se rend compte que c'est en fait un entrainement, car le premier agent se fait "tuer" par une une balle à blanc. Jusqu'au moment où un participant à l'entrainement est tué d'une vraie balle, puis que l'un des agents se voit sectionner la corde qui le retient de tomber dans le vide. Bond assiste à sa chute et comprend que ce n'est pas un entrainement. S'ensuit une course spectaculaire en voiture sur les routes escarpées de Gibraltar avec Bond sur le toit de la voiture tentant d'arrêter le tueur. La voiture finira dans la mer, mais Bond parviendra à s'échapper au dernier moment. Scène d'ouverture réussie.

Scène suivante, nous sommes à Bratislava et James assiste à un opéra en compagnie d'un autre agent Saunders. Ils sont là pour surveiller le général russe Koskov. Bond en profite pour repérer une jolie violoncelliste blonde. Un peu plus tard, en sortant de l'opéra, cette même violoncelliste est repérée par Bond s’apprêtant à tirer sur Koskov. Saunders dit à Bond de l'éliminer, mais celui-ci se contente de la désarmer. Koskov s'échappe puis on l'évacue vers l'ouest dans un pipeline en mode pneumatique ou hyperloop d'Elon Musk.

Bond après un passage par Londres retourne à Bratislava chercher la violoncelliste, puis direction Vienne. Ils quittent la Tchécoslovaquie à bord d'une James Bond Car, une Aston Martin V8 équipée de tout un tas de gadget, et avec le violoncelle de la belle, un Stradivarius, mais ça, on ne le sait pas encore. Quand les premiers policiers tentent d’appréhender le suspect Bond, celui-ci coupe leur voiture en deux dans le sens de la longueur avec un rayon laser rouge. petit touche humoristique. Puis, pour éviter un barrage, Bond tire une petite roquette sur le camion qui bloque le passage, ce qui lui permet de passer à travers après l'explosion. Il prend la direction d'un lac gelé, mais heureusement sa voiture est équipée également de skis (décidément, Q avait tout prévu !). Malheureusement, un peu plus tard, ils sont obligés d'abandonner l'Aston Martin. Bond déclenche le système d'autodestruction (l'éphémère voiture de Rien que pour vos yeux en était également équipée) ce qui permet de se débarrasser de quelques gardes. Commence alors l'une des meilleures scènes du film (et de tous les James Bond, qui suffit à elle seule de faire de cet épisode l'un des meilleurs de la série) : Bond ouvre la boite du violoncelle, la transformant en luge, et chacun s'assoit d'un côté pour dévaler la pente enneigée. Il ne sert du violoncelle comme gouvernail. Brillant. Le Stradivarius en sortira presque indemne (excepté un impact de balle somme toute insignifiant). C'est à bord de cette luge que les deux tourtereaux passent la frontière et arrive en Autriche.

À Vienne, après une balade romantique en calèche, direction le Prater pour un tour sur la grande roue pour une référence évidente au Troisième homme. Un peu plus tard, juste après une rencontre avec Bond, Saunders qu'on avait déjà vu à Bratislava est tué par le méchant agent Necros (Andreas Wisniewski) déguisé en vendeur de ballons.

Puis direction Tanger, puis l'Afghanistan où Bond va combattre les russes aux côtés des Moudjahidines. C'est là qu'on va assiste à la scène la plus spectaculaire du film. Bond vole aux russes un grand avion de transport dans lequel ils avaient mis de l'opium, alors que l'avion s'apprête à décoller, la belle blonde qui le suit toujours, à bord d'une jeep lui fait signe qu'elle aimerait bien venir avec lui. Rien de plus simple, James lui fait signe de passer par derrière et il ouvre la passerelle d’embarquement arrière. Kara a tout juste le temps d'entrer dans l'avion avant son décollage, mais Necros, le méchant blond en profite pour pénétrer également dans l'avion. Suite à une fausse manœuvre de la blonde que Bond a chargé du pilotage, l'agent britannique est projeté avec son ennemi au dessus du vide accrochés seulement à un filet qui retient les sacs d'opium. Après un combat acharné, Necros va faire un petit saut dans le vide sans parachute, mais il n'est pas Jaws, et il n'y aura malheureusement rien pour lui pour amortir sa longue chute. Après cela, Bond a tout juste le temps de revenir dans l'avion, désamorcer la bombe, reprendre le contrôle de l'appareil avant qu'il ne s'écrase dans les montagnes, jeter cette même bombe sur les tanks russes qui se trouvent sur un pont en bas et de détruire le pont (et les chars) de s'apercevoir qu'il n'y a plus d'essence et de quitter l'avion en catastrophe à bord de la jeep. Ouf.

Après un combat avec le trafiquant d'armes adepte de stratégie militaire et qui aime les maquettes et les petits soldats qui était derrière tout ça, qui finira écrasé sous une statue, c'est l'heure de se rendre à Vienne pour un concert de violoncelle troué. James attend la belle Kara dans sa loge, les martinis sont servis, il n'y a plus qu'à se mettre au lit. On remarquera d'ailleurs un James Bond plutôt monogame dans cet épisode.

Un des scénarios les plus crédibles que j'ai vus pour l'instant dans un James Bond. Un nouvel acteur jeune et convainquant. Une voiture pleine de gadgets. Bref, un épisode très réussi avec tout pour me plaire. On pourra seulement lui reprocher une longueur excessive (131 minutes - il y en a peut-être 10/20 de trop), et une saturation de scènes d'action qui sont de qualité mais peut-être un peu longues. Mais dans l'ensemble c'est un petit bijou.

À la semaine prochaine, toujours en compagnie de Timothy Dalton pour Permis de tuer.

vraie note : 7,5/10

Créée

le 13 mai 2024

Modifiée

le 13 mai 2024

Critique lue 8 fois

Hunkarbegendi

Écrit par

Critique lue 8 fois

D'autres avis sur Tuer n'est pas jouer

Tuer n'est pas jouer
Docteur_Jivago
8

Les Raisons du Cœur

Quinzième mission pour l'agent Bond, The Living Daylights introduit Timothy Dalton après sept films et plus de dix années de Roger Moore, première étape d'un nouveau et réussi lifting pour le...

le 27 oct. 2014

32 j'aime

6

Tuer n'est pas jouer
Jackal
8

Why didn't you learn the violin?

Un agent 00 est tué à Gibraltar pendant un exercice, sous les yeux de James Bond, qui se lance à la poursuite de l'assassin. Celui-ci trouve la mort dans l'explosion de son véhicule. Bond est...

le 30 juin 2011

31 j'aime

1

Tuer n'est pas jouer
Ugly
6

Tagada, tagada, voila le Dalton !

Après Dangereusement vôtre filmé au rythme d'un fauteuil roulant, ce 15ème James Bond se devait de faire peau neuve, Roger Moore devenant vraiment incrédible dans le rôle de 007. Sur le papier, ça le...

Par

le 16 nov. 2017

26 j'aime

46

Du même critique

Guerre et Paix
Hunkarbegendi
8

Critique de Guerre et Paix par Hunkarbegendi

Une excellente adaptation du livre de Tolstoi, sans doute la meilleure à ma connaissance. À l'écriture on retrouve Andrew Davies, connu pour ses adaptations de romans classiques tels que Pride and...

le 18 févr. 2016

6 j'aime

Game of Thrones: The Last Watch
Hunkarbegendi
5

Critique de Game of Thrones: The Last Watch par Hunkarbegendi

Documentaire post-autopromotionnel assez superficiel et donc décevant sur la série Game of Thrones. Certes, on y suivra le point de vue assez intéressant d'un figurant, tout en restant toujours...

le 28 mai 2019

5 j'aime

A Star Is Born
Hunkarbegendi
6

Critique de A Star Is Born par Hunkarbegendi

Dans ce premier film, Bradley Cooper qu'on n'a pas l'habitude de voir jouer dans de très bon films en général passe de l'autre côté de la caméra, tout en restant, en même temps, de l'autre côté, aux...

le 18 janv. 2019

5 j'aime