Critiques de Pierre-Cabot

Des années après la guerre, la plus grande honte des Japonais n’est plus d’avoir perdu la guerre, mais que leurs femmes et leurs filles se soient donnés aux soldats américains occupant l’archipel...

Les dents de la prostituée sont friables comme des billets de banque souillés. Les capotes se recyclent et les écoles se vident. Tous les draps réclament une tache de foutre.

Un bout de main fume parmi le linge étendu. Une goutte de whisky s’étonne d’être oubliée nette sur une lèvre. Il ne fait plus bon être pute sur la grande île au bout du monde.

Vestes et godillots ont si hâte de s’abîmer. Les rivières n’ont pas fini de multiplier les guinguettes. Même les bagnoles ont envie de côtoyer les rives. Les barques vont finir par agacer les...

Les costumes occidentaux, portés par la majorité des Japonais, ne se plaignent plus depuis longtemps de devoir encore subir la position traditionnelle assise au sol. Les costumes n’ont pas su...

Les geignements d’une orpheline remplissent la décennie.  Les veuves courent les villas et les bouges.  Le piano n’aura pas à supporter toujours le portrait du défunt.  La timidité coréenne a encore...