À l’immédiat après-guerre, il y a un surplus de jeunes filles dans l’espace public: beaucoup d’hommes ne sont pas revenus des combats, même des jeunes, et les adultes se cachent encore de la honte de leur pays. D’ailleurs, c'est grâce à toutes ces vierges innocentes que le Japon finira par oublier toutes les horreurs de son armée ces dernières décennies.
Les allées du village ne servent quasiment plus qu’aux petites amours lycéennes.
Certains cailloux réclameront des coups de pieds jusqu’à la fin des temps.
Un jeune perce les boutons de visage d’un autre; la fraternité post-guerre va un peu trop loin.
Les jeunes hommes s’allongent dès qu’ils le peuvent, dehors comme dedans, comme incapables de supporter d’être sur le même plan que les adultes et les femmes.