Ce film véhicule pas mal de perceptions racistes et colonialistes mais une œuvre doit se replacer dans son contexte et donc ne peut être en soi juger selon des normes actuelles... alors oui, l'image qu'on donne ici des Africains est pleine de préjugés, les réduisant à de simples objets d'observation ou d'exploitation...

Mais la vision des Occidentaux n'est-elle pas elle aussi vu de manière critique par leur agressivité, ne semblant connaître que la loi du fusil, faisant preuve dune forme d'inhumanité en refusant l'humanité d'autrui...

Au milieu de cela, il y a Jane... avec certes ses préjugés, mais qui fracasse les bonnes mœurs et se refuse au matérialisme capitaliste par ce retour à un état sauvage rousseauiste imaginé comme un état premier de l'humanité... il y a quelque chose d'assez tendancieux en soi dans le contexte de l'époque au travers de ce film, série B d'alors...Jane véhicule une charge sensuelle au contraire des mœurs d'un groupe social qu'elle est sensée représenter.

Dans sa construction, j'ai eu un peu l'impression de scènes détachées les unes des autres, le seul lien étant les personnages, scènes d'exposition ou non... sur une ligne scénaristique simple et sans grande profondeur... mais il se dégage des scènes Tarzan/Jane une certaine fraicheur, un côté bucolique... malgré les imperfections comme ces trapèzes dans la jungle... et ses incohérences telle ta résurrection de Cheeta.

Activité sur Tarzan, l'homme singe