Dans la peau
6.1
Dans la peau

Album de Camélia Jordana (2014)

Curieux de savoir ce que cette dame était devenue depuis les feux de la rampe télévisés où je l'avais quittée et sans avoir suivi ce qu'elle avait bien pu faire entre temps, je me suis décidé à jeter une oreille sur son dernier album histoire de me forger une opinion davantage étayée que n'aurait pu le faire quelques ritournelles feutrées entendues sur un télé crochet bien connu où les candidats s'effacent bien souvent derrière des choix effectués par la production.

Il m'est à présent possible de dire que cette curiosité a bien mal été récompensée de ses efforts se jeter une fois de plus dans la variété française, genre musical qui n'en finit pas de me frustrer années après années.

L'album commençait plutôt pourtant bien avec ses deux premiers titres (8,7) plutôt pas trop mal fichus, peut-être un peu conventionnels et manquant d'originalité mais je m'en satisfaisais bien volontiers. C'est ensuite qu'une certaine douleur a commencé à vriller mes tympans. La piste 4 -Ma Gueule- est comme pour dire une véritable torture pour un amateur de musique, de jazz en particulier qui n'aurait que vaguement suivi ce genre et ce depuis les années 60. La victime s'appelle Mulatu Astatke. A ce stade de la critique je vous enjoins à écouter si vous ne connaissez pas (survoler suffira) quelques compositions de ce monsieur comme Mulatu, Yekermo Sew ou encore Yegelle Tezeta pour vous rendre compte que la filiation est évidente. Je ne sais pas ce que ce vénérable grand père érythréen a fait pour mériter pareil traitement, je ne suis pas non plus fermé a priori aux reprises mais au vu du résultat ce titre mérite ni plus ni moins la note la plus basse. [Apparté : si vous n'avez pas vu Broken Flowers de Jim Jarmusch fin mélomane s'il en est, il est grand temps de le faire].

S'en suit alors alors une succession de titres n'ayant pas vraiment de rapports entres eux tant d'un point de vue thèmes ni musical. On y retrouve des accents de Brel (Miramar (4), Berlin (3)) ressentis comme une natte dans la soupe. On y trouve aussi des élans bien plus réussis comme dans Mali (9) qui mérite amplement le détour, La Fuite (7) et Jeune Homme (8) recommandable également.

Au final une impression général d'album pas fini, pas cohérent l'emporte même si ces quelques réussites énumérées seront très certainement écoutées par votre serviteur un grand nombre de fois à l'avenir.
DarkNounours
6
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le 15 janv. 2015

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Poison Ivy

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