Au début, c'était juste une bande de copains tous membres de groupes déjà existant se regroupant autour d'un songwriter barbu - David Stankze - pour s'amuser en faisant de la musique. Le projet a depuis évolué, s'est professionnalisé - comme en témoigne la sortie toute officielle de cet album mais le collectif a gardé son fun originel avec ce nom ensoleillé qui montre à quel point tous ses musiciens sont venus là pour le plaisir. Comme le casting est des plus brillants - Jonathan de Syd Matters, Antoine de Poney Poney, Jean de Hopper,Didier de Tanger... - cette petite plaisanterie se transforme en must du moment. Il faut dire que Stankze, en vrai fan de musique de toutes les couleurs, a fait un album qui fait feu de tout bois et épouse toute la pop des années 70 dans une oeuvre florissante. Chaque titre aurait pu en donner trois, tant l'instrumentation est riche et les morceaux évoluent d'un motif à l'autre avec une fluidité déconcertante. Comme 1973, qui alterne couplet bucolique, refrain catchy, pont Bacharach-ien et fin énergisante. Tahiti Boy and the Palmtree family virevolte, étonne, s'amuse et nous avec quitte à faire par ci une virée sudiste et par là une fin gospel. Il n'y a rien à dire et même quand un début de chanson sonne un peu trop sirupeux, tendance Billy Joel, la dream team finit toujours par remporter la partie avec une fin psychédélique qui nous tire les pieds du sol (You make me blush). Trop fort pour nous. D'autres bouffées hallucinogènes sont à prévoir sur Brooklyn (peut-être le must du must) et même un bouillonnant Blood in the eyes (proche de Spiritualized) Stankze, New Yorkais durant quelques années, a ramené dans sa valise son Rhodes et quelques amitiés américaines : Tunde Adeimpe de TV on The Radio vient donner de la voix sur That Song même si au final c'est When I Miss you qui rappelle le groove impeccable du groupe New Yorkais. On pourrait en dire des tonnes à tout décortiquer (ah cette section rythmique) mais l'important reste la finalité : un disque qui vous donne la banane, on saute dessus. Sans aucune modération. Leur place au paradis est déjà réservée.

denizor
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le 8 sept. 2015

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