Faire son deuil en musique

Bon, j'explique quand même rapidement le contexte dans lequel j'ai eu la curiosité d'écouter cet album : ma mère l'a acheté un ou deux ans après sa sortie et moi je l'ai tout simplement zappé. J'aime beaucoup Téléphone, mais Aubert ou Bertignac après la séparation du groupe, ça ne m'a jamais intéressé, peut-être le côté variété bien plus prononcé qui me repoussait un peu. Je connais évidemment les grands tubes de Jean-Louis Aubert mais je ne les porte pas plus que ça dans mon cœur bien que ce soit de jolies chansons. J'ai enfin franchi ce cap qui consiste à écouter sérieusement ce qu'a fait le bonhomme en solo.

Ce qui est vicieux avec cet album, c'est que suite à la première écoute, si vous avez un cerveau configuré comme le mien, vous allez avoir les deux titres les plus entêtants du disque dans la tête pendant des jours et des jours, à savoir Les lépidoptères et Marcelle. Bon par contre pour les paroles de ces deux-là il ne faut vraiment pas en attendre grand chose...

Je sais que c'est un peu naïf, mais au niveau des textes Aubert m'a touché quand il parle de vie et de mort tout bêtement, car le thème n'est pas anodin dans un album avec un titre pareil. On sent la perte d'un proche dès le deuxième titre, alors ce n'est pas l'écriture la plus fine qui soit, mais ça fait le café.

Côté musique on sent que le gars a recherché à composer quelque chose d'apaisant, c'est bourré de guitare acoustique et un peu de piano aussi, il n'y aura pas d'Argent trop cher ou Un autre monde bis ici. Mais c'est pas mal du tout, le son est propre, pour la voix Aubert fait avec ce qu'il a, on sent qu'il y a eu du travail derrière quand même.