The New Reign
7.1
The New Reign

Album de Born of Osiris (2007)

Avec Born Of Osiris, pas de fioritures : on en prend plein la poire et on en redemande ! Venue tout droit de Chicago, la jeune formation ne date pas vraiment d’hier puisqu’ils ont commencé à s’immiscer dans le milieu métal alors qu’ils n’étaient pas encore majeurs. Débutant sous le nom de Diminished, ils ont commencé par proposer du metalcore tout ce qu’il y a de plus basique, essayant en vain de rentrer dans le moule de la mode mécheuse de l’époque. Des groupes comme eux, il s’en formait en pagaille.


Puis, après avoir plusieurs changé de noms, ils ont commencé à installer de solides bases musicales, du metalcore peut-être inégal mais avec un niveau bien soutenu et élevé, des parties progressives inattendues, du clavier hélas mal géré mais suffisamment bien composé et une volonté de fer quant à leur avenir.


Devenus Rosecrance, le groupe se stabilise à peu près et se font enfin remarquer par le label Sumerian Records qui leur fait signer le contrat de leur vie. Faisant quasiment table de leur passé musical, ils changent définitivement de nom afin de s’appeler Born Of Osiris (un nom déjà beaucoup plus soigné), modifient quelque peu leurs anciennes compos afin de se définir un nouveau style bien à part, à la fois progressif, déstructuré mais accrocheur et bourrin.


Leur premier album voit ainsi le jour en 2007 et c’est la révélation. The New Reign est ainsi un concentré technique de style dit ‘deathcore progressif’ ultra bourrin dont on n’en sort pas indemne. Dès le morceau "Rosecrance" (déjà présente sur leur précédente démo), le ton est donné : contretemps à foison, saccades à la Meshuggah, breakdowns ravageurs, chant écorché et synthé mélodieux… Voilà ce qu'est Born Of Osiris : du métal aussi complexe et technique que groovy, solide et pertinent.


À l’instar de leurs amis The Faceless et Veil Of Maya, les jeunes musiciens proposent un son moderne, diablement entraînant, techniquement irréprochable et surtout terriblement accrocheur. Impossible d’oublier cette galette une fois entendue tant le son ne ressemble à rien d’autre avant (sans mauvaise foi).


On assiste donc à une pléiade de morceaux intensément fracassants comme l’excellent "Abstract Act" et l'inoubliable "Bow Down" (également présent sur la première démo). L'un des titres les plus mémorables reste "Open Arms To Damnation", dont les premières notes sont absolument excellentes : une mélodie langoureuse, des saccades dynamiques et un final en leitmotiv, il n'en faut pas plus pour adhérer.


Pareillement pour "Brace Legs", véritable boute-en-train musical, ou encore "The Takeover", qui clôt un premier album original, bien foutu (l'artwork est signé Daniel McBride, le batteur de Last House On The Left), au son correct mais hélas à la durée extrêmement courte. C'est d'ailleurs bien le seul défaut que je puisse leur reprocher : huit chansons et vingt minutes pour un full-lenght, c’est court, peut-être même trop court. Ainsi, les chansons tournent très rapidement en boucle et on attend avec une impatience frénétique la suite de ce premier opus.


Car les Américains en ont dans le ventre, ils soignent leur image, leurs paroles, leur artwork et proposent un métal comme je l’ai dit moderne terriblement addictif. Cet album est donc intense, résultat : impossible de se lasser de l'écouter encore et encore. En somme, si vous êtes fans de Meshuggah, The Faceless ou encore Veil Of Maya, vous allez tomber à genoux en écoutant ce petit bijou.

Créée

le 11 mai 2019

Critique lue 47 fois

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