De l’intérêt de regarder les crédits. The Detroit Cobras, garage band, au nom de vieux gangs de bikers, sort avec Tied and True, un cinquième album, qui pourrait être la bande-son d’un film de Tarentino. Soit un rythm’n blues joué par des rockeurs blancs, ou un rock sixties joué par des fans de musique noire. On se laisse bercer comme sur un disque de la délicieuse Holly Golightly. Sauf qu’en lisant les crédits, on s’aperçoit que l’album n’est composé que de reprises. Vu que celles-ci adoptent un son…je vous le donne en mille, années 60, on se demande quel est l’intérêt d’une pareille entreprise ?
Faire connaître un patrimoine méconnu (il y a quand même une reprise de James Brown dans le lot) à la jeunesse ? Je ferai remarquer que Bruel avait fait de mêmes avec nos airs franchouillards de l’entre-deux guerres. Le groupe était peut-être en panne d’inspiration ou ambitionne de n’être plus qu’un groupe de reprises. En tout cas, le plaisir est un peu gâché et on a surtout envie de rechercher de vieux vinyles de quelques groupes ainsi repris (pillés), répondant au doux nom de The Falcons ou The Flirtations.