Waking the Fury
6.7
Waking the Fury

Album de Annihilator (2002)

La première minute du Thrash "Ultra Motion" est terriblement intense : un premier riff ultra-rapide, suivi par une batterie du même acabit, qui débouche ensuite sur un second riff moins rapide mais encore plus incisif qui est vite rejoint par une solide batterie. Cette première minute donne le ton de "Waking The Fury" : du Thrash/Heavy violent, énervé et maîtrisé.

Jeff Waters est une machine à riffs, il en fait jouir jusqu'à mourir son poulain répondant au doux nom d'ANNIHILATOR. Légende dans le Thrash old-school avec des albums fabuleux tel que "Alice In Hell" et "Never, Neverland", des véritables orgies de riffs. Le groupe s'est ensuite calmé pour proposer des opus un peu plus Heavy mais toujours aussi bon ("Set The World On Fire", "Remains"). Un an plus tôt, ANNIHILATOR faisait son grand retour dans le Thrash avec le bon "Carnival Diablos". "Waking The Fury" enfonce encore plus le clou.

L'album se partage en deux parties : la première contient des furies Thrash comme "Ultra Motion", "My Precious Lunatic Asylum" (tabassage garanti avec des descentes de manches bandantes), "Striker" (au refrain irrésistible) ou encore "Cold Blooded" qui lorgne vers SLAYER... en mieux ! La seconde partie est orientée vers des compositions plus Heavy mais qui sont loin de ralentir la progression de l'album. "Ritual", par exemple, est illuminé par de merveilleux soli, tandis que "Nothing To Me" sent bon l'AC/DC survitaminé. ANNIHILATOR a eu la bonne idée d'insérer un petit côté Indus à ses compositions, d'où ce son de gratte particulier et ses rythmes martiaux ("Prime Time Killing").
ANNIHILATOR brille aussi pour son sens de la mélodie, certains titres bénéficient de superbes mélopées qui s'insèrent à merveille à la musique ("Torn", "Striker", le conquérant "Firepower"). Waters et Murphy alignent des sacrées lignes de six cordes.

Avec son "Waking The Fury," ANNIHILATOR réveille vraiment la fureur (d'accord, c'était un peu facile). Malheureusement, on peut regretter quelque peu la folie des anciens albums, surtout pour les mi-tempos, qui ne dégagent pas assez de choses ("Prime Time Killing" s'avère assez ennuyeux). Ce côté se révèle surtout après plusieurs écoutes poussées, tout comme le chant assez lassant de Joe Comeau, qui ne module jamais son organe. Restent d'excellentes baffes estampillées Waters. Un très bon album, contenant des soli à crever la bouche par terre.

Chansons favorites : "Ultra Motion", "My Precious Lunatic Asylum", "Striker", "Nothing To Me".

(critique publiée précédemment sur le site Nightfall sous le pseudonyme KingKilling)
Nikki
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le 28 févr. 2015

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