Les instants pop qui empêchaient le premier album du Velvet de sombrer dans les ténèbres absolus ont quasiment disparu sur ce deuxième opus, à un Here She Comes Now près. White light / White heat est une expérience limite où les chansons sont torturées par des musiciens en ébullition. Ils ne jouent pas ensemble : ils jouent les uns contre les autres. Bouffis de drogues, d'égo et de tension, ils créent presque malgré eux un son d'une violence inouïe, et les textes cruels d'un Lou Reed déjà misanthrope n'arrangent rien. John Cale, en Svengali bruitiste, semble avoir ensorcelé la bande pour en tirer un boucan expérimental unique. C'est, au final, une expérience de transe inoubliable, un défouloir inégalable (ou alors par les Stooges, à la rigueur). Sister Ray. Voilà, en fait, Sister Ray est un argument suffisant.
GrainedeViolence
10

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs albums de Lou Reed

Créée

le 23 janv. 2014

Critique lue 614 fois

6 j'aime

Critique lue 614 fois

6

D'autres avis sur White Light/White Heat

White Light/White Heat
Erw
5

Critique de White Light/White Heat par Erw

Deuxième album du fameux groupe légendendaire que tous révèrent. Mais non, au risque de me faire pendre sur la place publique, je ne comprends simplement pas. White Light/White Heat est le...

Par

le 13 août 2012

18 j'aime

12

White Light/White Heat
JZD
10

Critique de White Light/White Heat par J. Z. D.

Je viens d'écouter Everybody know this is nowhere, et c'était chouette, fiévreux, comme disent les critiques, et ensoleillé ; les sons bruts et lourds de Californie, il n'y a pas à dire, ils sont...

le 31 juil. 2012

16 j'aime

White Light/White Heat
EricDebarnot
10

Le sommet...

Le sommet du V.U. est leur pire descente aux enfers : en vrille… Un concassage impitoyable mais fascinant de notre confort musical, des mots littéralement visqueux à la perverse fascination, de...

le 28 avr. 2014

11 j'aime

Du même critique

Da Capo
GrainedeViolence
9

Pop progressive et teigneuse

Ce disque méconnu est pourtant l’un des plus atypiques de la période. Dès le premier titre, c’est du jamais entendu : Stephanie Knows Who est une sorte de proto-punk loufoque en mode ternaire, avec...

le 31 déc. 2017

8 j'aime

Starship Troopers
GrainedeViolence
9

Critique de Starship Troopers par GrainedeViolence

Starship Troopers est un cas atypique, un truc insensé, une œuvre que personne n’a essayé d’égaler ou même d’imiter. Le film est tiré d’un roman Robert A. Heilein, Etoiles, garde à vous !, succès...

le 4 févr. 2014

7 j'aime

Tonight’s the Night
GrainedeViolence
10

Douloureuse communion

Tonight’s The Night arriva finalement dans les bacs en 1975 et c’est certainement le diamant noir de la discographie de Young. C’est une compilation turbulente d’odes funèbres exécutées par des...

le 31 déc. 2017

6 j'aime