Meme si je peux avoir mes réserves sur ce que j'aime appeler comme un fier casse couille le "crescendo-core", il faut simplement reconnaitre quand c'est saisissant. La musique de cisniénie ne manque jamais de s'élever dans les hauteurs de la nervosité, de l'immersion, de la solennité et du chaos qui tend au brouillard sonore. Les applaudissements qui nous rappelle que c'est visiblement un enregistrement live sont plutot les bienvenus pour ne pas perdre de vue que ce que l'on vient d'entendre n'est pas un pur mirage de production mais bien leur "vrai son", et pour les avoir vu en live ça ne laisse effectivement pas indifférent, surtout avec cet énorme sax qui fait toute l'aura du groupe.
Par rapport aux réserves mentionnées au début, c'est vrai qu'il reste quelque chose qui ne passe pas complètement pour moi avec ce type de forme, qui me parait à la fin toujours un peu inadéquate à mon rapport à l'écoute. Ces structures semblent inviter à une posture attentive et méditative autour des cellules répétitives qui servent de fondation. Mais pour avoir essayer de me mettre dans cette posture, ça me parait toujours un peu vain, ça ne marche jamais vraiment et l'effet concret est plutot que la divagation s'installe facilement puis l'attention est reconvoquée aux signes de l'approche des climaxs, avec l'impression étrange d'avoir quand meme un peu loupé un truc.
Si je devais préciser ça, il en reste que rien de tout ça n 'est si désagréable et que je réécouterai avec plaisir l'album quand je sentirai que le mood est adéquat.