Deux ans après le succès international Tourist History, les Two Door Cinema Club sortent ce 3 septembre un nouvel album intitulé Beacon. Le trio nord-irlandais emmené par Alex Trimble avait vendu plus d’un million d’exemplaires de l’opus précédent, véritable machine à tubes (on se souvient encore de I Can Talk, Something Good Can Work ou What You Know, merci d’ailleurs au Crédit Agricole et à Euromillions…). C’est donc peu dire que ce nouvel album est très attendu, même si les craintes d’un Tourist-History-en-moins-bien sont bien présentes. Passage en revue de ce qui fait que Beacon n’est pas Tourist History, alors qu’ils sont pourtant si proches…
Pour ce nouvel album, les TDCC se sont offerts les services du producteur Jacknife Lee, qui a notamment été aux manettes d’albums de Kasabian, U2, Bloc Party ou R.E.M. Résultat, une production bien plus structurée que sur le premier opus, alors que la fraicheur de Tourist History était un de ses atouts.
Le premier single à sortir, Sleep Alone, que l’on avait déjà playlisté en juillet, aurait probablement pu se trouver sur Tourist History. C’est en tout cas le morceau de Beacon le plus proche musicalement de Tourist History, de la pop très dansante, un véritable tube potentiel, mais à la mélodie peut-être un peu moins tueuse que ce à quoi nous ont habitué les TDCC. Le single est accompagné d’un premier clip psychédélique réalisé par l’équipe française AB/CD/CD (Arnaud Boutin, Camille Dauteuille et Clément Dozier) : l’histoire d’un bad trip mouvementé où les habits prennent vie, les télés fondent et les guitares tueuses les poursuivent.
Mais commençons par le commencement. Next Year ouvre ce nouvel opus par un message très clair : de nouvelles influences ont guidé une partie de cet album. Next Year puise dans les 70’s et les 80’s, les mélodies sont plus mélancoliques, même si la basse est toujours aussi dansante. Le refrain est assez passe-partout. Suit Handshake, plus dansante, bien plus entêtante. Comme Sleep Alone, on a presque l’impression de la connaître déjà. La mélodie ravageuse est accompagnée d’instrus très bien foutus, des synthés à la basse groovy à souhait. Sun constitue peut-être le morceau le plus inattendu, sortant (point trop n’en faut, mais quand même) de l’univers de Tourist History. Des cuivres, un tempo plus lent, une ambiance rafraichissante légèrement rétro, font de Sun un des morceaux à retenir de Beacon.
Sleep Alone, qu’on a déjà évoqué, s’enchaine avec The World Is Watching, qui est comme Sun, un peu plus borderline par rapport à leur univers habituel. Le tempo est là aussi relativement lent, le morceau tend vers de la surf-music, des chœurs féminins viennent relever le tout… Si vous vouliez éviter de vous remémorer les vacances qui viennent de se terminer c’est rapé. Spring est tout en douceur, presque en retenue. Pyramid est plus sombre, le refrain est assez moyen. Par-ci par-là, plusieurs morceaux plus passe-partout ne méritent malheureusement pas une grande attention, que ce soit Wait, Someday, Settle, ou encore Beacon, le morceau titre qui clôt l’album.
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