Borderline
7.4
Borderline

Album de Asylum Party (1989)

This fucking endless movie I call life

Pour revenir rapidement sur l'Histoire du groupe : en 1985, Asylum Party est fondé par Phillipe Planchon (à la guitare et au chant) et Thierry Sobézyk (à la basse) à Courbevoie (Ouest de Paris). Le groupe s'inspire du rock gothique, de la new wave et du post-punk anglais. Parmi les influences, on peut citer : The Cure, New Order, ou les Cocteau Twins etc ...


Ils sortent un premier EP du nom de Picture One de 5 morceaux en 1988 et puis rejoignent le label Lively Art en 1989 et sortent l'album BorderLine. Lively Art est le fondateur d'une nouvelle mouvance parmi la cold wave, la Touching Pop qui est plus mélancolique et minimaliste. On retrouve sur ce label le plus connu Little Nemo.


BorderLine est composé de 8 nouveaux morceaux auxquels sont associés tous les anciens morceaux de Picture One (sur la version CD uniquement) . Le style est simple mais efficace : Sobézyk nous envoie son son de basse désincarnée et répétitif qui porte le chant de Planchon qui ne change jamais le ton de sa voix. La guitare est presque secondaire et se contente juste de renfoncer la mélodie de la basse. On rajoute à cela des synthés au son onirique, lancinants et cela donne Asylum Party, un style connu mais une atmosphère unique.


Les paroles sont centrés sur plusieurs thèmes notamment l'hiver évoqué dans plusieurs chansons, la nuit, et surtout la mélancolie, on approche parfois le désespoir et la dépression mais sans jamais véritablement y aller complètement. Au final, ça reste mélancolique, un constat amer mais jamais désespéré.
Les textes français passent vraiment bien dans l'album à ma plus grande surprise, même si les paroles sont malheureusement moins bonnes que dans les textes anglais.


On a quelques morceaux originaux qu'ils soient instrumentaux comme "First Days of Winter" ou beaucoup plus entraînants comme le fameux "Julia" de l'EP précédent et ses paroles évoquant le 1984 d'Orwell.
Pour autant, certains pourront reprocher, le manque de diversité de l'album ou d'expérimentations et ce son trop minimaliste, répétitif, ce ton de voix qui ne varie pas, cette basse qui se ressemble d'une piste à l'autre. Et pourtant, il y a quelque chose d'addictif là-dedans, moi-même qui faisait ce constat, j'y suis souvent revenu à cet album pour cette ambiance unique.


Malheureusement pour le groupe qui ne sortira qu'un seul nouvel album après celui-là, il se dissout en 1990 suite au départ de Planchon. Le succès n'est pas au rendez-vous et le mouvement Touching Pop/Cold wave s’essouffle déjà.

Axon
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le 7 août 2017

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