COWBOY CARTER
6.7
COWBOY CARTER

Album de Beyoncé (2024)

Ce que je retiens de l'écoute du dernier Beyoncé :

- Les Youtubeurs musiciens ont encore de beaux jours devant eux : je ne retiens aucune mélodie des 27 pistes. D'ailleurs, Beyoncé a t-elle été mélodiste un jour, ou uniquement vocaliste, au mieux harmoniste ?

- Nous avons donc ici un énième travail de production. On peut entendre que tout cela manque d'âme notamment sur les reprises ; malgré les moyens mis, les versions "Cowboy Carter" de "Jolene" ou "BlackBird" ne sont pas vraiment originales. Trop grandiloquentes, trop propres, trop... produites.

- Trop de trop d'ailleurs ; 27 pistes (dont trop de skits), c'est sympa, on va pouvoir piocher, mais sur la longueur, l'écoute s'est fait vite épuisante. Des mélodies auraient peut-être aider... Comme sur "Daughter" où Beyoncé étonne par sa perf' vocale opératique.

- Comme sur "Renaissance", Beyoncé multiplie les influences et les citations... ce qui est dérangeant lorsqu'elle utilise un sample pour n'en rien faire d'autre que nous brosser dans le sens du poil. Sur "Renaissance", c'était le "I Feel Love" de Summer qui m'avait marqué ; le sample filtré était là mais hop, on passait direct à autre chose, on ne construisait rien autour. Pareil ici avec le "These Boots" de Sinatra ; ok, on reconnait, c'est sympa, mais t'en fais quoi de cette boucle ? Tu lances "Fuck It" et passe à autre chose.

- Ce qui reste intéressant, c'est forcément la rencontre entre les origines et la musique moderne, la boucle country sur la trap de "Tyrant" fait son petit effet, les apports de modernité sur les singles également... Ça peut être aussi bien vu que dégoulinant.

Bilan. Beaucoup de bruit pour pas grand chose, et on va encore en entendre parler un moment, les fans et les critiques vont le commenter, le décortiquer, sûrement trouver ça super, débattre sur "l'appropriation culturelle", toutes ces idées, ces inspirations, cette matière.

Pour ma part, j'ai toujours trouvé que Beyoncé en faisait trop. Je me souviens de l'album "B'Day" à mon adolescence, "Déjà Vu" était déjà un "Dangerously in Love" sur-vitaminé (un de mes singles préférés néanmoins) mais sur "Ring the Alarm", les cris filtrés à la Kelis et le jeu hystérique de la chanteuse dans le clip... oui, c'était déjà trop pour moi, alors là...


NB : Désolé pour la qualité de la critique, j'ai écrit ça sur le coup.

Strangeman57
5
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le 30 mars 2024

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