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Dix ans et sept albums plus tard, Data Doom voyait le jour en 2023. Il m'aura fallu faire le tour de toute leur discographie (ou presque, je me garde un ou deux albums sous le coude pour une prochaine fois) pour revenir vers cet album et l'apprécier pleinement. Mon premier contact s'était fait via un live KEXP, et en y retournant avec ce recul, l'énergie punk du groupe explose vraiment au visage. Excellent exemple d'un groupe qui a beaucoup changé depuis leur premier album le plus accrocheur à mes oreilles, mais dont l'évolution m'a passionné du début à la fin — jusque dans leurs délires qui me parlent un peu moins comme Trash Classic (2025).
Un concentré de rock'n'roll aux relents psychédéliques qui a su trouver sa voie entre les héritages assez lourds des King Gizzard et des Osees, pour reprendre les figures tutélaires, sur une thématique SF de dystopie intéressante (mais complètement optionnelle, on peut très bien apprécier la musique sans ce sous-texte). D'ailleurs je trouve que le chant de Dylan Sizemore s'accorde très bien au projet ici, dans des élans paranoïaques survoltés. Production aux petits oignons, avec énormément d'originalité dans les structures et les ruptures rythmiques, ce qui à titre personnel m'empêche de le classer dans la catégorie Garage pur jus. Clairement à découvrir en concert si l'occasion se présente.
Extrait de l'album : Futurephobic.
À écouter également : Burn Me Down, Empire, et ces lives savoureux sur KEXP n°1 et n°2.
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