Avec Essex Honey, Dev Hynes poursuit son exploration des frontières entre R&B, pop expérimentale et soul éthérée. Les textures sonores sont raffinées, travaillées avec cette élégance qu’on lui connaît : nappes synthétiques, rythmiques discrètes, voix posées avec douceur. L’album cherche à créer une atmosphère sensuelle et vaporeuse, presque flottante.
Mais si la production est belle, elle manque souvent de relief. Les morceaux se succèdent dans une continuité un peu trop sage, sans les éclats ou les fulgurances qui faisaient la force des précédents projets. L’intention est claire — capturer une forme de douceur fragile — mais elle se dilue dans une uniformité qui finit par lasser.
On y trouve malgré tout quelques instants lumineux, où la mélodie perce le voile et révèle la sensibilité unique de Blood Orange. Ces éclairs suffisent à rendre l’écoute agréable, mais pas à hisser l’album au niveau des attentes.
Résumé : Un disque élégant et atmosphérique, mais trop uniforme et timide pour convaincre pleinement.
🍯 Une douceur sonore agréable, mais qui manque de piquant pour vraiment marquer.