À première vue, ce récit semble jouer la carte de l’étrange à l’innocence : un alien rose venu répandre la joie auprès d'une fillette en souffrance. Mais très vite, la série fait basculer le bizarre dans un traumatisme sans fard. Je dois reconnaître le courage de la proposition narrative — et la beauté du contraste entre esthétique naïve et thématiques lourdes — mais pour moi, l'effet global ne fonctionne pas toujours.
La mise en scène joue sur le malaise plus que sur l'intensité dramatique. L’accumulation des souffrances — harcèlements, suicides, meurtres — en devient presque mécanique, trop froide pour créer un impact émotionnel réel. Le pathos finit par ne plus toucher, tant il est trop orchestré. Ajoutons que, narrativement, certains rebondissements demeurent confus, comme s’ils exigeaient davantage de conviction pour convaincre. On admire parfois le style, mais on ne vit pas assez la douleur, et la froideur ambiante rend l’ensemble plus distante qu’horrible.
En résumé
Un récit à la fois audacieux et dérangeant visuellement, mais qui laisse souvent le spectateur en dehors, faute d’émotion profonde.
⚠️ Une tragédie soignée... mais émotionnellement désincarnée.