Pour cette première chronique musicale de 2011, Shaolin Death Squad place la barre très haut avec ce Five Deadly Venoms. Album inspiré par le film-culte éponyme du répertoire hongkongais, le métal progressif du groupe texan – fidèle également à son nom – donne dans le nawak acrobatique et spectaculaire typique des films d’arts martiaux de l’époque (1978).


Au reste, on ne sait pas très bien s’il s’agit de métal progressif très progressif ou de rock progressif tirant (des shurikens) sur le métal. Les changements d’ambiance sont multiples, parfois au sein d’un même morceau – sans d’ailleurs que l’album perde pour autant de sa cohérence. Là encore, le parallèle avec le cinéma de Hong Kong est facile à faire.


Du coup, la musique de ce Five Deadly Venoms est souvent très visuelle, comme les cinq premiers venins mortels que sont « Centipede », « Snake », « Scorpion », « Lizard » (mon préféré, malgré une intro mollassonne – sans doute pour tromper l’ennemi) et « Toad », suivi par l’instrumental délirant « Mischief and Epiphany » ou « Let Us Welcome the Actors » façon musique de cirque. Ça rappelle franchement le petit dernier d’Oceansize, le côté déconstruit en moins.


Malgré tout, j’ai du mal à m’enthousiasmer au même point que certains critiques sur les sites spécialisés habituels, qui en parlent comme d’un chef d’œuvre. On n’a sans doute pas la même notion de ce qu’est un chef d’œuvre, ce qui n’ôte cela dit rien aux qualités intrinsèques de l’album. Tous comptes faits, Five Deadly Venoms est un excellent album de métal progressif, largement plus original que la moyenne.

SGallay
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le 2 mai 2015

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