Great Western Valkyrie par Basile Supernaut

Great Western Valkyrie offre quelque chose de plus personnel, avec des compositions au style hybride. Chaque morceau de l'album arrive à capter l'attention en proposant pour chacun des moments forts et varié. C'est avant tout son hétérogénéité qui le démarque de l'opus précédent.

Jay Buchanan nous propose des lignes de voix magistrales, offrant toute sa passion, son souffle et son énergie... "Secret" semble être un défouloir vocal, une libération brute. Dès le morceau d'ouverture (Electric Man) et son riff très groovy, on ressent la volonté de mettre en avant la voix avec une sorte de saturation naturelle proche de ce qu'on peut ressentir en écoutant un vieux vinyle bluesy crasseux des 50's.

La guitare fuzz de Scott Holiday nous offre des riffs relativement basiques mais efficaces, typé heavy-psych, et délivre également des arpèges clairs et harmonieux (comme au refrain atmosphérique de Belle Starr, un morceau excellent qui étonnera par le contraste d'ambiance entre les refrains et les couplets). On remarque aussi l'arrivée de Dave Beste à la basse, délivrant des lignes de basse fortes et justes.

On peut voir dans Great Western Valkyrie une sorte d'affirmation du groupe à s'émanciper des différentes comparaisons aux groupes de rock 'n' roll populaires. (Bien que je reconnais avoir été tenté de croire que Destination on Course était un hommage à Pink Floyd tant l'outro ressemble fort à un passage de "Echoes"...)