Bon on pourrait se dire que Lil Wayne n'a plus rien à prouver, tant il enchaîna les performances jadis, entre hits calibrés pour les radios, morceaux plus hards et tracks sensés accompagnés d'un réel travail lyrical.
Mais bon ce n'est pas une raison pour faire du bâclé. Ou du semi-bâclé, pour être plus juste. Car ce "IANAHB2" est loin, vraiment très loin de se présenter comme un skeud crédible et légitime dans la discographie de Wayne.
Déjà, "Carter IV" présentait des faiblesses notables, à cause d'une tracklist inégale et des instrus' ultras répétitives. Mais lorsque que tu te repasses du "6 Foot 7 Foot", du "She Will" ou même du "Président Carter", tu arrives quand même à pardonner le MC en gardant sa galette dans ton Ipod.
Mais là, c'est un peu trop abusé... Pourtant ça ne commence pas trop mal avec "IANAHB", grâce à une boucle de piano envoûtante. Mais malheureusement, le reste du skeud est d'une banalité folle et frise parfois l'inaudible.
Ouais ouais, sur "Beat The Shit", on a l'impression que Wayne a volé une instru' dans une tape' de Pitbull et on se demande pourquoi il a posé sur une sonnerie de portable avec "Lay It Down". Voilà pour les morceaux du type "Je vous emmerde, je n'étais pas inspiré ce jour là.".
Le reste, bin on a l'impression que les mêmes tracks s'enchaînent à deux notes près. Le beat est identique, en ré-exploitant à l'usure les grosses basses qui faisait la force d'un "Megaman".
Reste, d'autre part, des tracks plus "Rock/Metal". Mais là je vais être honnête, c'est un genre de musique que je n'affectionne pas du tout. C'est pour cela que je n'avais pas aimé "Rebirth".
Mais bon, on est quand même en présence de Wayne. Dès lors, difficile de ne pas citer les réussites, drôlement énergisantes. Bizarrement, il s'agit des titres promotionnels : "Bitches Love Me" (avec un refrain de Future entêtant) et "Rich As Fuck" (avec une instru' assez lourde, il faut le dire). Reste aussi "Trigger Finger", même si Soulja est soporifique, et "God Bless Amerika" pour ses phases (mais la prod' déçoit).
Voilà, on a fait le tour. Un peu trop rapidement, pour un skeud de 19 tracks...