Trois ans après j'ai décidé de relancer l'album. Je l'avais adoré à l'époque de sa sortie. Je l'aime encore plus désormais.
C'est un album qui parle d'un thème simple, voire surfait tant tous les artistes parlent d'amour. Pour autant, il traite le sujet avec une telle justesse et une telle profondeur qu'il est impossible d'en sortir indemne. Du couple dysfonctionnel à la souffrance du silence et de la routine, de l'adultère à la séparation et puis cette remontée de pente pour conclure sur ce morceau éponyme qui résume bien au final ce qu'est l'amour : une joie, un bonheur, la vie. Le tout enrobée dans une prod envoutante, douce qui nous fait nous envoler.
D'ailleurs, outre le sujet traité avec tripes et brio, Disiz pond un album aux sonorités riches, variées, toujours différentes. À la première écoute, il y a trois ans, j'étais passé à côté de la seconde moitié de l'album, la trouvant trop musicale ou peut-être trop différente de ce que j'écoutais alors. Trois plus tard, mon oreille a grandit. J'ai donc été également touché par cette deuxième partie qui est vraiment magnifique : un espoir, une lumière au bout du tunnel.
Je pense donc avoir préféré cette deuxième écoute. Peut-être car je suis plus mature trois ans après. Peut-être aussi parce qu'entre temps, j'ai rencontré l'amour, le couple et ses difficultés. La première moitié de l'album m'a fait énormément souffrir (l'enchaînement d'assassin entre Sublime et Alleluia, c'est abusé). La deuxième partie vient rééquilibrer, remonter la pente et au final conclut sur une boucle : l'amour est éternel.
Bref, L'Amour c'est beau, ça éveille beaucoup de sentiments, de questionnements, de craintes et d'espoir en moi. Je ne regrette pas du tout cette deuxième écoute. L'album n'en est que meilleur. Un chef d'œuvre !