1- Conquistador 1
2- Conquistador 2
Les deux morceaux, quelle surprise, sont enchaînés et mixés sans interruption. Disons que la première partie est l'intro de la deuxième (le cœur du dancefloor).
Le premier est donc très calme. Outre le vibraphone, on reconnaît immédiatement les sons typiques des vilins de Juno, agrémentés de quelques notes échappées de la guitare flamenca d'Eduardo Niebla (mais pas de mélodie un peu loco comme celle de Steve Stevens dans Pistolero). Sur la fin, un semblant de rythmique fait irruption, signe d'une basse lancinante et nerveuse qui s'annonce…
C'est alors que l'on est propulsé dans la deuxième partie. On reconnaît cette voix africaine grave et coquine, déjà entendue dans Badimo par exemple (mais elle est présente tout du long). L'ambiance du morceau rappelle donc un autre morceau tribal de Juno : Conga Fury. La guitare flamenca de la première partie revient ensuite.
3- Giant
La rythmique diffère ici de la dominante tribale de l'album, plus orientée breakbeat. C'est aussi la première partie qui met en avant une voix féminine (Diane Champagne). Un assemblage qui semble apprécié par Ben Watkins, puisqu'il sera réédité plusieurs fois sur l'album. Néanmoins, la performance de Diane Champagne se rapproche davantage d'un exercice de vocalisation que d'un véritable chant, mais, appuyée par les chœurs féminins, elle produit un bel effet sirène.
4- War Dogs
Voici maintenant le morceau le plus oriental, mais à mon avis bien plus bien interprété que God Is God. Il explose avec une alternance de violons et de riffs de guitare électrique, sur lesquels s'ajouteront une guitare flamenca et un ney (qui doit être cet instrument typique aux sonorités orientales).
5- Mona Lisa Overdrive
Un autre morceau riche en vocalises féminines (Taz Alexander cette fois, accompagnée de chœurs), riche également en mélodies galopantes et enflammées, jouées respectivement par un violon et un tromblon (cuivres). Un titre vite récompensé pour ses effets revigorants et anti-grippaux.
6- Zwara
Remarquons que la basse est assurée par Greg Hunter (Kiling Joke) et que Susan Hendricks est à l'origine des incantations et des vocalises. De plus, de nombreux petits cris nerveux d'hommes africains et quelques percussions confèrent au morceau une ambiance guerrière et/ou psychopathe, le genre de bande-son parfaite pour les soirées laser.
7- Mutant Message
Et maintenant, pourquoi pas quelque chose de plus glacial, doux et subtil dans cet album ?
Pas d'inquiétude, place aux leads plaintifs et aux tremblements de voix, avec une mélodie de piano légèrement échoée pour une ambiance mystérieuse et brumeuse garantie. Des violons très tranchants vous transpercent sournoisement les tympans, ambiance sombre et froide à la Shining.
8- Angels And Men
Une fois de plus, une femme chante avec Taz Alexander, même si, pour être honnête, elle chante un peu. Sinon, c'est le morceau chill de ce mélange, dans le même esprit que Song For The Ancestors dans Shango, avec un lead on ne peut plus mélancolique.
9- Navras
Pour conclure avant un nouvel album (que tout le monde espère dans un laps de temps inférieur à 4 ans cette fois-ci), on retrouve une orchestration imposante, très orientée musique classique (dans un style wagnérien, donc très percutant), dès l'introduction, puis complétée par l'orchestre et le Hollywood Film Choral. Ambiance indienne également avec des chants d'hommes et Deepak Ram (celui qui joue Solaris de Shango) jouant de la flûte indienne enflammée, un nouveau mélange tutti frutti qui paraît improbable au premier abord, mais qui prend finalement forme grâce à la baguette magique de Ben Watkins, bien aidé par ses nombreux invités. On peut d'ailleurs le constater tout au long de Labyrith.