SensCritique a changé. On vous dit tout ici.

Led Zeppelin IV
8.3
Led Zeppelin IV

Album de Led Zeppelin (1971)

Synthétiser son art, pour mieux conquérir son public

Une pochette sobre et sans titre.


Led Zeppelin serait-il devenu un groupe modeste ? Leur amour pour le folk les a-t-il rendus subitement sages ? Pas du tout.


Après la surprise du Led Zeppelin III, nos hard rockeurs Anglais veulent montrer à la critique musicale que leur musique n’a pas besoin de visuels spectaculaires pour remporter un grand succès.


Ce 4ème album, qui marque la fin de leur quadrilogie sacrée, est très régulièrement considéré comme leur pièce maitresse. Il est leur disque synthèse, parfaite rétrospective de plusieurs années de carrière musicale. Il est donc encore plus varié que son prédécesseur mais aussi moins réussi, car plus hétérogène dans la qualité.


Allons, ne me dites pas que « Rock And Roll » est un des sommets du disque ? Elle est très efficace mais vite lassante car facile. On peut aussi chipoter sur les (néanmoins très bonnes) « Misty Mountain Hop » (accompagné d’un clavier entrainant) et « Four Sticks », moins réussis que le reste.


Les autres morceaux sont cependant époustouflants et c’est bien eux qui justifient le statut de cet album. Est-il nécessaire de parler encore de « Stairway To Heaven » ? Seul un homme enfermé dans une cave sur une île perdue dans le Pacifique depuis sa naissance ne peut pas connaitre ce titre et en saisir toute sa quintessence. Alors évoquons le reste, injustement éclipsé par ce morceau comme le percutant « Black Dog », l’aérien « The Battle Of Evermore » (leur plus belle chanson), en passant par le folk tranquille de « Going To California ». Quant à « When The Levee Breaks », on ne peut que saluer la performance de John Bonham dont la frappe nous envoie sur orbite sans problème.


Led Zeppelin IV ne marque pas seulement la fin d’une série d’album éponymes, mais aussi le début d’une période de remises en question. Avant que les excès en tout genre ne transforment cette formation légendaire en fantômes…


Chronique consultable sur Forces Parallèles.

Seijitsu
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs albums des années 1970 et Mes playlists Spotify

Créée

le 3 sept. 2015

Critique lue 294 fois

Seijitsu

Écrit par

Critique lue 294 fois

3

D'autres avis sur Led Zeppelin IV

Led Zeppelin IV

Led Zeppelin IV

le 2 avr. 2015

4

C'est un peu la gueule de bois après l'étonnant Led Zeppelin III dont l'accueil de la part des critiques spécialisées fut plus que mitigé. Après un début fracassant et encensé par le (encore) petit...

Led Zeppelin IV

Led Zeppelin IV

le 4 mars 2014

La quatrième rugissante.

1971, Led Zeppelin est une puissance grandissante. Mais il leur manque un vrai succès populaire et critique qui finirait de les élever au sommet du panthéon du Rock. Après un accueil critique...

Led Zeppelin IV

Led Zeppelin IV

le 10 août 2014

Entre nostalgie et découverte

Né en 1991, j’aime pouvoir dire que mon enfance fut, malgré tout, marquée par des artistes comme Balavoine, Cabrel (merci Maman) ou par des groupes de renommée internationale comme les Rolling...

Du même critique

Split

Split

le 22 juil. 2015

Chef d’œuvre sous-estimé

Dès les premières notes de "Light From a Dead Star", on sent que quelque chose a changée. Fini la reverb maousse de Robin Guthrie, le son de Lush s'est grandement aéré et les chansons en deviennent...

Giant Steps

Giant Steps

le 15 août 2015

Kaléidoscope musical

Qu'est-ce qui sauve un disque de l'oubli ? Sa qualité intrinsèque ou la progéniture qu'il engendrera ? S'il y avait une justice en ce bas monde, c'est la première caractéristique qu'on retiendrait en...

Badmotorfinger

Badmotorfinger

le 2 mars 2016

Enfin maître du grunge

1991: The Year Punk Broke. Il serait surtout plus juste d’affirmer qu’il s’agit de l’explosion médiatique du rock alternatif Américain, voire du rock alternatif tout court. L’année de la découverte...