Etonnant ! Après un premier album d'électronica pas toujours facile d'accès, le duo Joshua Eustis et Charles Cooper évolue d'une manière surprenante. On retrouve certes certains aspects de leur précédent album Fahrenheit Fair Enough, ceux que l'on avait vraiment appréciés ; comme des ambiances aquatiques (Bubble and Spike avec Lindsay Anderson de l'Altra dans le rôle d'Ophélie) ou des paysages heurtés sur What it is without the hand that wie. Mais que dire de ces titres où Telefon Tel Aviv a carrément décidé de mettre de la soul dans son moteur, aidé au chant par un clone de Seal, Damon Aaron. Ces morceaux sont tout à fait honorables mais entretiennent l'idée que Telefon Tel Aviv emprunte consciencieusement la voie pour toucher un public plus mainstream. Que penser dès lors du titre éponyme, 5' de cordes symphoniques qui lorgnent peut-être du côté d'Arvo Part ou de Gorecki mais qui font avant tout penser à Craig Armstrong. De même, on pourra trouver la fin de What it was will never again trop emphatique pour être honnête. Dommage car il partait très bien avec un côté impressionniste. My week beats your heart peut être perçu comme la version plus grand public d' Ellen Allien, un titre tout de même ultra efficace, le genre que les Américains dénomment "Intelligent Dance Music". L'essentiel est donc préservé mais que réservera la suite ?

denizor
5
Écrit par

Créée

le 2 sept. 2015

Critique lue 102 fois

denizor

Écrit par

Critique lue 102 fois

Du même critique

Oiseaux-Tempête
denizor
8

Critique de Oiseaux-Tempête par denizor

Le monde appartient aux ambitieux et Oiseaux-Tempête ne nous propose pas un simple voyage post-rock mais une véritable Odyssée dans une musique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Album après...

le 10 janv. 2014

13 j'aime

Pain Is Beauty
denizor
8

Critique de Pain Is Beauty par denizor

Il est amusant de voir la promo de Chelsea Wolfe ramer pour définir la musique de la demoiselle : « drone-metal-art-folk » tel est le genre-valise utilisé pour catégoriser la musique de l’Américaine...

le 28 oct. 2013

12 j'aime

After My Death
denizor
7

Psyché adolescente et autopsie d'une société

Samaria ou Poetry, le cinéma sud-coréen est hanté par les suicidées adolescentes. Nouvelle pierre à cet édifice mortifère, voici After my death, premier film de Kim Ui-Seok. Glaçant. Kyung-min, une...

le 19 nov. 2018

11 j'aime