Sorti en 2012, MDNA est un album aussi déroutant que fascinant. Madonna y affiche une volonté claire de rester dans la course, s’appropriant les codes électro-pop du moment avec une production brillante et des titres taillés pour les clubs comme "Girl Gone Wild" ou "Turn Up the Radio". L’énergie est là, indéniablement.
Mais derrière cette façade clinquante, l’album peine à toucher juste. À trop vouloir sonner actuel, Madonna semble parfois se diluer dans un style qui n’est pas toujours le sien. Quelques moments plus sombres et introspectifs – "Gang Bang", "Love Spent" – laissent entrevoir une profondeur qu’on aurait aimé voir davantage creusée. C’est dans ces instants bruts que l’album décolle réellement.
MDNA n’est pas un raté, loin de là. Mais c’est un disque en demi-teinte, pris entre désir de modernité et besoin d’authenticité. Un projet techniquement solide, artistiquement inégal. Un 6.5/10 mérité : pas une chute, mais pas un sommet non plus.