http://funkyoudear.com/2011/03/14/the-dodos-no-color/
Retournant vers la formation de duo, ainsi que vers John Askew, le producteur de leur premier album Visiter (2008), The Dodos nous reviennent après deux années de silence avec un troisième album : No Color.
Les percussions transcendantes et la guitare sèche folle sont au rendez vous et contrastent avec la voix plutôt douce de Meric Long. La musique des californiens est plus que jamais enivrante. Les 9 titres, d'une durée plutôt longue, atteignant plusieurs fois les 6 minutes, s'enchainent sans blanc et se chevauchent presque faisant de No Color un de ces albums qu'on écoute en intégralité et dans l'ordre. Le titre Don't Stop cloture l'album nous invitant à recommencer l'expérience aussitôt. Car il s'agit bien d'une expérience. Que ce soit au niveau de la structure des chansons, les changements de rythmes, ou au niveau du travail sur le son The Dodos s'inscrivent dans un mouvement expérimentale.
Si ce nouvel opus ne marque pas de grosses évolutions, des éléments nouveaux ne manqueront pas à se faire remarquer comme la voix de la chanteuse Neko Case en soutient sur une bonne partie de l'album. La très productive canadienne membre entre autre de The New Pornographers s'était déjà montrée sur scène avec eux lors de festivals l'été dernier. L'autre principale innovation se trouve dans les violons qui accompagnent quelques titres. Si ils n'apportent pas grand chose voire dérange sur Sleep ils sont d'une rare beauté sur la fin du titre Companion.
The Dodos que l'on présentait il n'y a pas si longtemps comme un jeune groupe des plus prometteurs ont largement remplis leur contrat et il serait temps maintenant qu'ils rencontrent leur succès mérité. Car l'aspect atypique et expérimental de leur composition peut certes les rendre difficile à classifier, leur musique n'en est pas moins appréciable du grand public.