Apportez moi un doliprane.

« Gros j’réponds plus j’suis pas là, on mène des vies de malades sur la vie d’ma race toi t’es plein de salade » …. Voilà, lyricalement parlant l’album se résume à 95% à ça, donc à partir de ce moment-là déjà, pour apprécier l’album il va falloir miser sur les prods, les flows, la manière de poser, la musicalité tout simplement.
Le hic, c’est que les flows sont toujours les mêmes, quasi aucune variation, les prods c’est pareil, aucune innovation, à partir de la moitié de l’album on a comme l’impression d’écouter en boucle le même morceau depuis 30 minutes. Sur les 3-4 premiers morceaux ce n’est pas trop dérangeant, mais à force ça devient clairement lassant. Finalement Djadja et Dinaz je vois ça comme une sorte de fusion de PNL et Jul mais une fusion avec les doigts non-alignés nous donnant l’équivalent d’un Gotrunks première version (à savoir quelque chose de raté). J'ajouterai même que l'utilisation de l'autotune est vraiment insupportable, avec leur manière de crier ça donne un cri strident qui est certainement la cause principale de mon mal de crâne actuel.

J’ai découvert véritablement DjaDja et Dinaz avec le titre de leur second album « Mauvais comportement » que j’avais trouvé sympa à écouter de temps en temps, donc je me suis dit pourquoi ne pas écouter un projet entier. Quelle erreur ce fut. Je ne sais pas si c’est la faute à un manque d’expérience sur un premier projet, mais j’ai l’impression d’écouter Mauvais Comportement en moins bien 15 fois. Pour être un peu plus explicite il n’y qu’à regarder mes notes tout simplement. Les morceaux se ressemblent tous mais si on tournait entre 4-5 de notes au début, on termine sur du 2-3 puisque ça en devient insupportable.

J’ai tout de même réussi à retenir un morceau que je trouve un peu supérieur aux autres : « La Base ». L’instru est sympa, la sauce prend mieux que sur le reste des morceaux même si niveau lyrics c’est toujours aussi pauvre. Le son puise sa force dans le refrain qui est assez entraînant grâce à l’instru.

Sans exagérer, à la fin d’un tel album j’ai véritablement besoin d’un doliprane que je m’en vais prendre de ce pas avant de finir la rédaction de cette critique. Quel ne fut pas mon bonheur lorsque j’ai entre-aperçu le titre « On s’en va », ah mais oui je vous laisse vous en aller sans aucun scrupule les gars.

Honnêtement j’essaierai peut-être d’écouter le second album pour voir s’il y a une évolution mais je vais laisser passer un peu de temps avant ça histoire de recharger les batteries auditives. J’ai pour habitude de conseiller l’écoute même lorsque quelque chose est assez mauvais, histoire de se faire une idée, mais là, je vous le dis, ne vous infligez pas ça. Et pour les plus téméraires d’entre vous, je ne peux que vous conseiller de vous armer d’une plaquette bien solide de Doliprane.