Peach
Peach

Album de Secret Colours (2013)

Les Beatles aimaient les pommes, Secret Colours lui préfère la pêche, un fruit aux couleurs pop joyeusement infusé dans un bain psychédélique.
On vit une époque formidable : celle où l’on peut découvrir et écouter un groupe autoproduit de Chicago qui sort avec Peach son deuxième album. Le terme »autoproduit » ne veut d’ailleurs dire grand-chose, puisque le disque est produit par Brian Deck (Modest Mouse, Gomez, Iron and Wine) et que le groupe lui-même a joué avec The Warlocks et Raveonettes. Disons que Secret Colours a choisi de ne pas signer avec un label et de sortir ces albums tout seuls que ce soit en CD et en vinyle. Justement, Peach mérite sans doute d’être écouter en vinyle se référant largement à une époque, où le CD (ne parlons même pas du MP3) n’existait pas.
Tel un hydre à plusieurs têtes, le psychédélisme des années 60 renaît régulièrement de ses cendres et Secret Colours rappellera autant les groupes des origines (Jefferson Airplane aux Yardbirds en passant par les Beatles dont ils ont d’ailleurs repris Tomorrow never knows) que les Charlatans au début des années 90, quand les Anglais venaient jouer de l’orgue hammond et de la mèche dans une brit-pop alors, bien proprette. C’est vrai que Blackbird a un petit côté The Only One I Know (le tube des Charlatans)… sans l’orgue.
Plus généralement, Secret Colours n’oublie jamais les mélodies et même ensevelies sous des tonnes d’effet et, une instrumentation enivrante et éléctrique, , elles apparaissent toujours fières et conquérantes (Euphoric Collisions, legends of love). La distorsion de la perception qui fait que la musique semble passer par un prisme brumeux reste toujours mesurée chez les Américains. D’où le côté brit-pop/madchester assumé et, flagrant. Autre atout utilisé avec parcimonie,, , les voix de Tommy Evans (songwriter attitré du groupe), et de Margaret Albright sont joliment là pour, distiller une dose de douceur reveuse (Freak). Et quand le rhodes s’emmèle, les chicagoans évoque les chemins tortueux sur sentier lumineux de, Doors (world through my windows). On est donc en terrain connu, »balisé » diraient certains mais Peach fait bien le job, sans faillir dans sa tache de produire de bons morceauw…Et parfois, il fait même, un peu plus, la nonchalant Black Hole vous fait entrer dans une transe originale qui a le don de rendre plus singulière la musique de Secret Colours

denizor
7
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le 10 janv. 2017

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