Après un album difficilement écoutable, Duran Duran nous sortent en 2000 un Pop Trash dont on se fout, dont il est difficile de trouver quelconque intérêt. Si l'on en croit Nick Rodes, nous sommes censés être stylistiquement entre les Beatles et le Bowie 70’s, c'est pour cela qu'ils ont choisi Marc Tinley et Ken Scott à la production, ce dernier ayant bossé sur le fameux « White Album ». Si on retrouve effectivement ces influences ici et là (tu forces un peu trop « Lady Xanax »), nous avons affaire encore une fois ici à un album qui sonne affreusement impersonnel. On entend Oasis, on entend Beck (« Lava Lamp »), on entend peu Duran Duran (« Mars Meet Venus » éventuellement), la bande allant même jusqu’à se déguiser en Elvis pour un titre loin d'être hallucinant.
Si on est face à un beau bordel, celui-ci est plus organisé que la production bordélique du précédent Medazzaland ; la patte est plus douce, acoustique. Ainsi, on relèvera même du charme à certaines pistes, les sons de guitare plaintifs de « Playing with Uranium », les airs flower-psyché du single « Someone Else Not Me », la Power Ballad « The Sun Doesn’t Shine Forever »… Du charme certes, mais pas de grands morceaux ; Hollywood Records, filiale de chez Disney (déjà eux) arrêteront vite les frais de la promotion après l'échec du premier single, ce qui achèvera de faire de « Pop Trash » l'oublié de leur carrière, oubliable sans être désagréable. La chute continue donc, entraînant avec elle Warren Cuccurullo quelques mois plus tard, qui se fera dégager du groupe.