1. Après deux ans d'inactivités suite à la fin du contrat qui les lier à Elektra. Les Stooges trouvent un contrat chez Columbia qui leur propose de sortir un LP. D'ailleurs, le groupe est renommé "Iggy And The Stooges", le guitariste se retrouve à la basse et un petit nouveau nommé James Williamson fait son entrée sur la six cordes. L'album dans son ensemble est une tuerie (autant pour l'auditeur que pour les tympans : pour les malentendants , écoutez la version rééditée de '97, pour vous défoncez l'audition restante). Le mot d'ordre tout le long de l'album est "Bruit". Là où "Fun House" était de la "cacophonie pure" (grand album des Stooges, lui aussi ). Raw Power est le message du trash/heavy/hardcore/grind/destroy/hard/metal/rock/blues/music (rayer mention inutile). Toute l'hisoire de sa production mériterait un documentaire. Par exemple, l'Iguane a enregistré les voix entièrement nu dans la cabine de l'ingé son (C'est une obsession, ou quoi ?).


    Search And Destroy, qui fut enregistré sur un "une seule prise", avec des escrimeurs dans le studio ( le son des épées étant assez faible ), morceau dédiée à la génération Vietnam "...With a heart full of napalm/I'm a runaway son of the nuclear A-bomb". Gimme Danger étant une belle ballade avec cet air qui rentre facilement dans la tête (en comparaison avec un cours de math), qui finit en apothéose. Penetration , aux paroles très Burroughs-ienne , technique du cut-up dit aussi "je fous les paroles dans n'importe quel sens". Le "Raw Power" éponyme, rock bien cru et burné, quand on sait que Iggy Pop refusa d'avoir toute relation sexuelle pendant l'album. Shake Appeal ,rock - funk,(si je me le permet) .I Need Somebody, rythmique et ambience bien bluesy et Death Trip , avec son message prémonitoire, de sorte qu'on trouvera vite l'album à Monoprix, près du rayon charcuterie... Columbia accepte que l'album sorte à condition que Le David Bowie s'occupe de mixer l'album, sacrilège pour les uns et bénédiction pour les autres ( Il faut rappeler que Bowie est un jeune alchimiste qui à transformé des gars d'abord underground, Lou Reed, Mott The Hoople, Iggy plus tard et ces propre albums, en mines d'or). Certains on raison de dire que l'album est trop orienté guitare/voix avec Bowie et que la réédition est parfois trop ancrée dans le "Too Much" obligatoire du Bruit. "Whatever works".


    Au final, que dire de l'album préféré de Kurt Cobain et de ce Iggy, torse nu sur fond noir ayant fait un "bref" vœu de chasteté.C'est un classique, de par son ambition (être l'album le plus violent de tout les temps) que de son résultat. C'est l'esprit même du rock brut, 8 morceau pas un de moins, pas un de plus. 34 minutes suffisent pour imposer les lourdes guitares, cette rythmique hypnotique et ce chanteur déchaîné qui cri comme si sa vie en dépendait. Raw Power est un monument du rock, si l'on accepte d'entrer dans cet univers sanguinolent qu'est l'univers des Stooges. Raw Power est l'album explosif par excellence. Sur ce, excusez moi, mais je retourne dans ce "Death Trip".


Bihir
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les 50 Albums Les Plus Drogués De Tous Les Temps (NME)

Créée

le 16 nov. 2013

Critique lue 610 fois

3 j'aime

Bihir

Écrit par

Critique lue 610 fois

3

D'autres avis sur Raw Power

Raw Power
Pravda
10

Raw Power : braillard, crade et parfaitement génial.

« Raw Power », c’est le troisième album des Stooges, sorti en 1973. Un de ces albums qui me fait regretter de ne pas être née quelques décennies plus tôt car, encore aujourd’hui, la première écoute...

le 13 mars 2013

28 j'aime

5

Raw Power
ErrolGardner
10

Sex Bomb.

« Le Raw Power est ce qui vous arrive quand vous restez quelque mois sans rapports sexuels » (selon Marc Zermati), d'où la voix d'Iggy sur ce disque, terriblement sexuée, androgyne, et comme...

le 14 mars 2014

15 j'aime

2

Raw Power
dagrey
10

"Gimme danger, little stranger, and I'll feel your disease..."

Raw Power, successeur de l'excellent Fun House, est le troisième album des Stooges produit par un Bowie, fasciné par le nihilisme de l'américain, à la même époque que Transformer de Lou Reed: rien à...

le 30 déc. 2014

11 j'aime

2

Du même critique

The Powers That B
Bihir
9

IT'S DEATH GRIPS

Death Grips est le seul groupe que je connaisse où l'on a deux choix, soit on adore est l'on défend corps et âme leur discographie, ou l'on déteste, musique bruyante, des "wannabe-artists", un...

le 28 mars 2015

13 j'aime

1

Le Cinéma de Durendal
Bihir
1

Le BHL du cinéma (quel honneur !)

Je crois que bien d'autres critiqueurs, plus influents et plus grands et écrivant bien mieux que moi ont tournés et retournés la question de son existence dans cet univers, alors c'est tout ce que...

le 28 mars 2015

6 j'aime