Stay on These Roads
6.7
Stay on These Roads

Album de a‐ha (1988)

Il n'y a pas grand chose à dire de neuf sur ce troisième album; pas que "Stay on these roads" soit mauvais, mais il ressemble dans sa structure, dans ses compositions, à son prédécesseur "Scoundrel Days", en globalement et légèrement moins inspiré. Pour constater cela, il suffit de comparer les titres. "Touchy" est bien en-dessous niveau 'Pop-Fm' que "Cry Wolf", bien que possédant une boucle tout à fait entraînante et rappelant par moments les accords au synthé de "Ghosbusters". Le titre éponyme, également single, ouvre l'album avec moins de réussite que "Scoundrel Days". D'ailleurs, qui se souvient que le groupe est à l'origine de "The Living Daylights", titre censé promouvoir le James Bond de l'époque et accompagné le générique d'intro, co-écrit avec John Barry! On peut dire qu'il ne sera pas vraiment rentré dans le panthéon des BO's de la saga (malgré un succès honorable à l'époque... et honnêtement, il le mérite).

L'album aussi a été n°1, mais seulement en Norvège, terre natale du groupe; ce qui ne l'empêche pas d'avoir été bien vendu dans le monde entier, car tout n'est pas si noir. Au contraire, on prend du plaisir sur pas mal de titres, Morten est toujours aussi mortel (aha) au chant et Pal rattrape parfois le niveau de compos de "Scoundrel Days". La bande a également fait un effort "orchestral" sur la plupart des morceaux, amplifiant l'ambiance donnant lieu à des réussites comme "The Blood That Moves That Body" et ses nombreuses cordes symphoniques, présentes aussi sur le final épique "You'll end Up Crying" accompagné d'une... trompette mexicaine. Comme "Maybe, Maybe" sur "Scoundrel Days", certains titres font un peu tâche (de couleur dans l'ombre), dans l'atmosphère que dégage l'ensemble mais ont le mérite d'accomplir correctement leur boulot, sans en faire trop, comme le prouve le tube "You are The One", suivant une formule classique du groupe tout en étant moins catchy et too-much que "Touchy". De toute façon, sur chaque piste, même si l'on trouve le refrain mauvais ou l'ensemble décevant; il y' a toujours quelques notes, une petite ritournelle au synthé par Magne ou à la corde, un passage pour nous enchanter et remonter l'estime que l'on pouvait avoir pour le morceau.

Il est difficile de toute manière de garder la cadence qualitative, "Stay on these roads" contient suffisamment de bonnes choses pour qu'on le considère aussi bon que ses deux ainés, d'ailleurs, pas mal de fans le considèrent comme leur meilleur album. Une chose est sûre, il est leur plus cohérent et même si le niveau est (à peine) en dessous (et encore, je dis surtout ça car il est plus difficile à apprivoiser), il ne contient pratiquement aucune mauvaise pistes, bien que différentes, elles se valent toutes. L'orchestration constante aurait pu faire une BO entière parfaite pour le James Bond mais bon... peut-être pas assez dans le ton. Le titre ne ment pas, A-ha reste sur cette route avec un album qui tient la route, route qui malheureusement, s'annonce toujours plus sombre pour le futur des groupes synthpop 80's.

(Parenthèse: Le groupe semble avoir délaissé les clips artys de qualité qu'ils proposaient encore avec celui pour "Cry Wolf" par exemple. A part bien sûr si vous trouvez qu'écrire "Touchy" dans le sable avec des galets ou de faire une étoile avec des nageuses dans l'eau, c'est tout à fait arty et de qualité)
Strangeman57
8
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le 4 mai 2014

Critique lue 379 fois

3 j'aime

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