On ne change pas une équipe qui gagne : Pierre Antoine Pantois (Room 204), Eric Pasquereau (The patriotic Sunday) et Arthur de La Grandière (Argument) ensemble à nouveau et prêt à en découdre avec Papier Tigre. Comme son prédécesseur éponyme, the beginning and end of now est un album qui requiert de porter un casque pour se protéger d'attaque de guitares offensives. Un casque pour un album rappelant le rock d'Helmet, quoi de plus normal ! Papier Tigre, projet libératoire pour ses protagonistes (je pense surtout à Eric Pasquereau, folkeux sensible et apaisé pour The patriotic Sunday)
est un trio toujours fan de Shellac et de Fugazi. Dans leur formule ramassée (deux guitares et une batterie), ils ne lâchent rien et excellent à sortir de leurs guitares torturées et triturées des titres tendus sur des rythmiques concassées (maîtrise extrême d'un batteur comme son nom l'indique laisse pantois). Larsens et distorsion à prévoir. En comparaison, les lignes de chant apparaissent presque pop, ultime paradoxe d'un groupe qui allie force et finesse. Le genre d'album qui aime le chaos et vous met K.O.