Brand New c'est vraiment, vraiment le groupe dont j'ai toujours rêvé. Sur la crête entre fragilité assumée, et gonflement de pectoraux pour exprimer sa facette vulnérable. Les trois derniers opus en tout cas. Donc j'ai toujours rêvé qu'il existe, ce groupe, et qu'il m'a fallut 30 ans naviguant d'un genre à l'autre et un commentaire de l'ami Alive pour tomber dessus, un peu par hasard.
Ecorché vif, à fleur de peau, punk poseur, emo des profondeurs, mais hardcore en surface. Tout le concentré paradoxal des problèmes et autres troubles du comportement et de la personnalité de la jeunesse dans les années 2000. Il ne m'en fallait pas pour être conquis.
C'est une musique qui s'écoute en toutes circonstance. Je peux passer des jours entiers depuis 3 mois à poncer les derniers albums, en boucle. Sans m'arrêter. Pendant que je fais la vaisselle, la lessive, que je picole, avec des amis, dans les transports, en faisant les courses, que je me repose, que j'écris voire en lisant parfois ! Inlassablement ce "à fleur de peau" me colle à la peau, comme une seconde peau, une peau de pétales de fleurs. Pour l'anecdote ça ne m'était jamais arrivé en 4000 albums découverts plus ou moins en 8 ans sur SensCritique.
J'entends des influences grunge, du sous-Nirvana par moments. Rien de dur, même quand ça l'est. Mais du mélodique, ça oui. Je trouve les paroles excellentes, c'est vraiment la poésie que je larp, emo jusqu'à en crever, pleine de souffles, de cris, d'arrêts respiratoires, d'amitié , de refrains enivrants.
La belle énergie du punk plus les problématiques d'adolescents. Mon acnée sur le tard et ma crise à retardement en sont comblés. 30 ans, nouvelle quinzaine ? Résolument l'album de l'immaturité.