La première fois, ça passe difficilement dans le collimateur surtout pour ceux qui ne jurent que par The Wall. Parce qu'il est question ici de maturité avec un Grand M, pour ne pas dire que le groupe a prit de l'âge et ça s'entend. Pas que ce soit déplaisant, toutefois, il faut se rendre à l'évidence. Ce n'est plus du rock psychédélique pur mais plutôt un voyage dans une contrée apaisante, lisse, propre et actuelle. On dira que Pink Floyd est fini ?


Non, loin de là ! Au contraire, après écoute attentive et absorbée, de bonnes pistes traversent l'opus. High Hopes fait effectivement partie de celles-là par sa froideur, sa mélancolie, sa nostalgie qui nous emmène loin, très loin dans le paysage peint par Pink Floyd. Plus de trip d'acide ou de haschich nécessaire pour écouter cette musique. Elle deviendra même Radio-friendly pour l'occasion et se taillera une place de choix à la radio FM. Tous, sans exception, pourront se taper du Pink Floyd sans être totalement gelé à l'Opium afin d'halluciner un mur blanc, un gigantesque cochon ou n'importe quelle forme étrange sortie tout droit de l'effet du LSD. Au contraire, papa et maman pourront aussi s'envoyer de cette musique sans craindre d'être possédé ou de divaguer " comme dans le temps". Pour tous et pourtant bien fait.


Keep Talking, What do you want for me, Coming back to life, Cluster one... Toutes prêtes pour le grand public et construites de manière à capter le maximum de gens sans pour autant dénaturer le genre par des fioritures psycho-droguées. Ainsi, on a affaire à de belles mélodies, plus actuelle certes, mais pas moins intéressantes pour autant. Du grand art fait de façon tranquille, moderne, accrocheuse. Tous peuvent s'y retrouver et c'est là que réside la force de Division Bell. Capter un maximum d'auditoire en ratissant extrêmement large, au gré des pistes qui défilent.


Ainsi, il s'avère un album constant dans sa forme, original par sa tournure, complet par son univers. On les reconnaît vachement facilement et quelques fois, on en redemande ( High Hopes). Pour ma part, je préfère la zone grise dans leur musique comme dans la pièce précédemment citée. Trop grand public me tombe sur les nerfs de par la répétition incessante issue du FM qui vous la balançait 10 fois par jour ( Keep Talking). Bref, un bon album renouant un peu avec l'ancien mais à la sauce 1990.


8.4/10 Un must dans une discographie, un album passe-partout pour le jeune, autant que le vieux de la vieille qui attendait impatiemment ce moment. Retourner vers Pink Floyd...

Jean-francoisBohémie
8

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le 21 mars 2017

Critique lue 246 fois

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Johnny B

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