Ce 3e volume et dernier de l’anthologie des Kinks nous embarque d’abord sur le 1er CD de 1977 à 1984, la période RCA/Arista qui n’est pas la plus brillante des Kinks. Après avoir imposé un pop rock sublime dans les années 60 où ils pouvaient rivaliser sans peine avec les Beatles et Who, ils avaient réussi dans les années 70 à sortir encore quelques albums réussis comme « Lola Versus Powerman and the Moneygoround, Part One en 1970 et « Muswell Hillbillies » l’année suivante mais le groupe s’était centré de plus en plus vers les États-Unis où leur succès restait fort, au détriment de l’Europe où les frères Davies apparaissaient comme des reliques d’un passé lointain. Et comme beaucoup de groupes de leur génération, les années 80 n’ont pas été brillantes aboutissant lentement mais sûrement à la séparation irrémédiable des frangins. Non, durant cette période, il n’y a pas de « titres cultes», pas de chansons dans un « style frais et concis », pas de « trésors cachés » comme on peut le lire ici ou là. Leurs morceaux de ces années-là étaient au mieux médiocres, du rock FM qui collait au goût du marché américain (« Sleepwalker », « Come dancing », « Low Budget »…). Pas grand-chose de mémorable malgré la remasterisation 2025 : un titre médiocre le reste, même si le son est retravaillé. Le vrai atout de ce double CD est une partie du concert donné au Royal Albert Hall en juillet 93 (CD2), ce qui allait s’avérer leur dernière tournée commune. Malgré un son assez « brut », un concert qui dépote bien et qui permet de réentendre quelques-uns de leurs classiques envoyés pied au plancher. Les tensions entre Ray et Dave étaient devenues trop fortes et les deux se sont séparés ensuite, pas sûr qu’ils se soient reparlés depuis…Même les frères Gallagher ont réussi à se réconcilier ! 4/10 pour le CD1 et 8 pour le CD2.