The Magic Whip
6.5
The Magic Whip

Album de Blur (2015)

The Magic Whip : (Blur + Albarn)*2015 = Blur² + Coxon


Découvrir Blur par cet album "posthume", voilà une bien belle idée.



A l'époque de leur âge d'or, dans les 90's, j'étais totalement passé à côté du phénomène et pour moi Blur se résumait à des power songs telles que Boys and Girls ou Song 2. Puis, j'ai découvert le talent d'Albarn en solo au travers de Gorillaz et de sa multitude de projets annexes. Je ne vais donc pas prendre The Magic Whip comme le dernier opus en date de Blur, mais comme le premier album d'un nouveau projet d'Albarn. Et là, vous pouvez crier au scandale puisque la majorité du boulot, et du mérite, revient à Coxon.


Alors oui, on sent la patte de Blur au travers du magnifique jeu de guitare de Graham Coxon sur Terracotta Heart ou Ghost Ship. Pourtant, le style est moins léger. Loin d'être indigeste, l'ambiance est plus pesante que l'idée que j'avais du groupe. Soit, mais qu'est ce que c'est bon ! On se laisse bercer par la voix désormais familière d'Albarn sur une crème de "Britpop" (terme clivant...) saupoudrée de sons d'ailleurs.



Un flou métrisé, vers un fondu au noir



Premier titre, Lonesome Street, ouvre sur quelque chose de rassurant. Rythme entrainant, accords de guitare claquants, chœurs scandant le refrain, tout est réuni pour nous confirmer que les petits gars de Londres sont toujours là. Une ligne de basse très Dub (à la Gorillaz...) fait sont entrée dès New World Towers. Elle nous quittera très rarement, au profit de titres plus percutants tels que Go Out aux refrains et riffs saturés très blurien. C'est cette basse qui raccroche Blur à la carriere solo de Damon. Autre réminiscence de la maturation du leader, les claviers et autres sons synthétiques entendu tout au long de l'album plongent le groupe dans un doux éther mélancolique et nous conduit parfois jusque dans la stratosphère sur Thought I Was a Spaceman. Ice Cream Man s'affiche comme un bon condensé de Blur 2015 aux côté de titres plus puissants comme I Broadcast ou ONG ONG qui sentent bon pour les prochains lives.


Coxon s'impose comme la révélation du groupe, là où on aurait pu craindre l'empreinte trop lourd d'Albarn. Mais ce dernier à su laisser de la place sans pour autant s'effacer. Le groupe en ressort grandi.
En espérant que The Magic Whip soit la première pierre d'une deuxième carrière pour ce groupe aussi surprenant que talentueux.

Bergamotte
8
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le 13 juin 2015

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