Nous sommes secoués comme les passagers d’un bateau ivre. Les forces orchestrales nous envahissent entre deux accalmies où se chante une douceur magique. La composition est une lutte tempétueuse au cours de laquelle s’affronte la couleur naïve de l’enfance et la noirceur du monde adulte épris de pouvoir et de domination ; c’est cette guerre que James Horner fera résonner jusque dans ses dernières notes, juxtapositions de sons graves et plongeants avec un accord parfait joué dans les aigus et qui gagnera puisque répété deux fois après moult tensions. Sans rien apporter de nouveau à son univers, le compositeur parcours ce dernier et y puise sa force première, primale : les cuivres traduisent l’action héroïque, les cordes enveloppent l’oreille au gré des vagues dramatiques, les bois évoquent le mystère. Tout cela se mêle pour un résultat magnifique qui laisse après écoute un sentiment de puissance dans lequel on a envie de replonger, encore et encore. The Spiderwick Chronicles est une très belle œuvre musicale, pleine d’agitation et de merveilleux.

Créée

le 11 déc. 2018

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