Harrison s'est enfin décidé à modifier légèrement son style "All Things Must Pass", donnons-lui un peu de crédit pour cette fausse prise de risque. Parce que plutôt que d'aller explorer d'autres recoins de la pop et d'y apporter sa touche personnelle, Harrison se standardise dans la pop de bas étage. A y regarder de plus près, les mélodies ne sont pas si faibles que ça et peuvent rappeler les meilleurs moments des morceaux de Harrison des Beatles ou du déjà cité All Things Must Pass ("Learning How to Love You" est plutôt bien trouvée par exemple). Mais finalement rien n'accroche l'oreille et surtout l'album a un son d'une platitude incroyable. Sans parler de quelques fautes de goût comme Crackerbox Palace et son immonde synthé (et toutes les autres incursions de synthé sur l'album). Tout n'est pas à jeter et Thirty Three mérite bien deux ou trois écoutes pour déceler une ou deux chansons à mettre dans son best of personnalisé d'Harrison, mais à part ça Thirty Three & 1/3 est carrément oubliable.