Une robe et un rouge à lèvres rouges passion, rouges sang, sur une peau d’albâtre. Un corps flottant dans une source d'eau chaude, d’un bleu orageux et d’où s’élève une blanche vapeur, localisée au-dessus de la tête de Polly Jean — vapeur qui semble se mêler à une source formidable de lumière... Tout est là. La pochette de l’album reflète la musique qu’elle renferme : une musique viscérale aussi tournée vers une quête spirituelle, privilégiant la justesse et la subtilité instrumentale (merci, Flood), parfois même le minimalisme. La voix de Polly Jean faisant le reste. Tour à tour hantée, chuchotante, antique et implorante, désinvolte puis cavalière, peignant avec un style et une dégaine ahurissants et apparemment sans efforts toute la complexité de la psyché et du cœur de la Femme — à jamais tournée vers son grand amour : l’Homme, son commencement, sa vie et sa finalité (retour à la pochette). Magnifique.