Le jour où j'ai découvert Luvcat, c'était quand elle avait sorti Matador, et directement je me suis demandé ce que ça pouvait donner sur le format album, et le moins que je puisse dire, c'est que j'ai pas été déçu.
Je vais revenir vite fait sur les singles qu'elle a sorti depuis Matador (ceux qui se retrouvent dans l'album), et ça risque pas de durer longtemps, ils sont tous (à mon sens) entre excellents (Blushing) et exceptionnels (Vicious Delicious, Love & Money, He's My Man ou Dinner @ Brasserie Zédel) et plus elle en sortait, plus je me disais que l'album allait être solide. Au début, j'aimais beaucoup mais j'avais un peu peur que le format album, à cause de la cohérence musicale qu'il nécessite, ne soit un peu trop ambitieux pour un premier vrai projet. Mais la sortie de Love & Money m'a fait changer d'avis, on commençait à partir de ce moment là à avoir vraiment une proposition assez folle je trouve, dans son originalité (on y reviendra) et les singles étant cohérents entre eux, l'album avait alors de grandes chances de l'être lui aussi.
Et justement, cette cohérence qu'on retrouve dans l'album, elle n'est pas synonyme de répétitivité. Chaque morceau a sa propre identité, les instrumentales (excellentes) sont variées, mais dégagent quelque chose de reconnaissable à chaque fois (dès les premières notes on sait qu'on a affaire à un son de Luvcat, ce qui contribue à la cohérence musicale), que ce soit dans le choix des instruments, aussi varié qu'éclairé, l'ambiance qu'elles dégagent ou leur qualité (il n'y en a pas une qui se démarque des autres négativement), de celle de Spider à celle de Bad Books, bien qu'elles n'aient rien à voir elles contribuent à donner une ambiance au projet.
La proposition artistique est assumée, un mélange d'indie et d'ambiances jazzy dans les instruments, de pop dans la manière de chanter.
Allez l'écouter, voilà, c'est tout ce que j'ai à dire.