Comme je le disais dans mon introduction, de ce que j'ai pu lire, 7 milliards d'aiguilles est souvent comparé à Parasite Kiseiju. Mais n'ayant pas lu ce dernier, je ne pourrais pas dire si c'est justifié ou pas et donc je ne ferais pas de parallèle avec ce manga.

En tout cas, on peut quand même dire que faire intervenir des extra-terrestres (ou des créatures) pouvant prendre le contrôle d'êtres humains n'est pas révolutionnaire. Par contre, se servir de ce postulat pour narrer une histoire de chasse à l'homme est plutôt une bonne idée de base.

Ce premier opus pose les bases de la saga en présentant les enjeux, personnages et le contexte.

On entre dans le bain de l'intrigue dès les premières pages avec l'incident de l' »étoile filante ». Rapidement Hikaru se rendra compte que cela a changé quelque chose en elle, puisque elle entendra une voix, celle de Exaether l'entité qui a fusionné avec elle. Rapidement il lui explique les raisons de sa présence et le rôle qu'elle jouera dans sa quête : retrouver le Maelstrom.

Le moins que l'on puisse dire c'est que la trame générale est révélée rapidement permettant au lecteur de voir la direction que prendra le titre. L'enjeu est majeur puisque cette créature qui parasite un humain est capable d'exterminer l'espèce humaine. Et ces informations apparaissent très tôt dans le récit.

Le cadre global est posé et ne réservera donc pas trop de surprises par la suite. Évidemment des questions restent en suspens comme qui sont ces deux entités, pourquoi se pourchassent-elles, pourquoi la Terre...

Au niveau de l'intrigue, on ne peut pas reprocher à Tadano Nobuaki de faire trainer son récit. On a les informations nécessaires rapidement, les évènements se succèdent vite et la traque commence tambours battants. Peut-être même un peu trop.

Le Maelstrom se montrera plus primitif que ce qu'on pouvait penser, en faisant preuve d'impatience et de rage. Il va se trahir et commencer à massacrer quelques personnes se révélant par la même occasion à son « chasseur ». J'aurais préféré un jeu du chat et de la souris plus fin, plus sournois avec une vraie enquête. Là, rapidement, ça tourne à la rencontre. Les deux personnages se retrouvent trop vite face à face et on arrive à cette situation un peu trop faiclement.

Bref, le scénario manque de finesse, probablement pas par maladresse mais plus par choix pour proposer plus de dynamisme et d'action. Pour moi ce choix est discutable, j'aurais préféré que ça tourne autrement. En plus à la fin du tome, on se demande ce que vont raconter les 3 volumes suivants. En effet, le lecteur a presque l'impression qu'en un volume on a quasiment fini l'intrigue, que presque tout est déjà découvert.

Au niveau des personnages, cela tourne autour principalement d'Hikaru (et de sa voix) et du Maelstrom et son hôte Shinsuke.

L'originalité de ce titre tient en son personnage principale. Elle est un peu atypique en étant complètement asociale et en ne sachant pas communiquer. Ce qui réserve un agréable moment de lecture que Exaether lui demande de discuter avec des élèves pour démasquer le maelstrom. Cette partie est assez marrante et montre bien les difficultés de communiquer quand on est renfermé sur soi-même.

Hormis ces deux personnages centraux, le titre est un peu pauvre en personnage secondaire. Les seuls qui sont un peu mis en avant sont les amies que va se faire Hikaru. Sauf que c'est pas crédible une seconde. Elles deviennent amis de façon étrange et illogique. Or cette pseudo-amitié va quand même servir à un moment donné, ce qui ne rend pas cette scène crédible.
Ces deux seconds rôles montrent rapidement leurs limites et se révèlent plutôt fades et sans intérêt.

Il y a donc toute un aspect sur la resocialisation d'Hikaru, nécessaire pour mener à bien sa mission.

La lecture se fait facilement parce que c'est dynamique, fluide et facile d'accès. La compréhension des cases et des évènements se fait aisément.

Le trait du mangaka est plutôt fin, avec des arrières plans et des décors souvent présents et détaillés. le charadesign, peut surprendre au premier abord par un coté « abrupte » mais au final on s'y fait. Sans être exceptionnel, le graphisme ne déplait pas et ne nuit pas au rythme, au contraire.

Pour conclure, c'est un titre sympathique du fait de son thème et de sa facilité de lecture. On peut regretter une certaine facilité dans le déroulement des évènements. J'aurais vraiment aimé que le Maelstrom soit plus discret. Ce 7 milliards d'aiguilles est loin d'être mauvais, mais n'est pas non plus un excellent titre. Il a du mal à sortir de la masse, mais titille mon intérêt quand même. J »attends quand même de lire le tome suivant pour voir quelles directions prendra le mangaka.
Kameyoko
6
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le 13 déc. 2010

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Kameyoko

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