L'avis de 666Raziel

Je regrette un peu d'être aussi sévère avec cette BD qui est, avant tout, la première publication d'un jeune auteur chez un petit éditeur régional.

Il s'avère que je l'ai lu par curiosité alors que, ni le thème, ni le développement, ne m'inspirent vraiment.

Je dois manquer de sensibilité car les histoires de traumatisme interne ne m'intéressent pas du tout.
Même si, dans Ahlam, le personnage est en quête d'un exutoire, j'ai toujours l'impression que les artistes préfèrent se complaire dans le ressenti de leur souffrance plutôt que de chercher à aller mieux.
Paradoxalement, ici, Penchinat va trop vite sur la description de son mal-être et la façon dont il en perçois la cause. J'ai lu dans une interview que ce passage est directement repris de sa propre vie, mais le fait est, qu'à moins d'être dans la même situation que lui, on a énormément de mal à s'identifier ou à se projeter dans ses ressentis.

Toute la seconde partie du titre sur la descente aux enfers est également loin d'être parfaite. Entre métaphore facile et scènes d'actions inutiles, l'histoire s'étire artificiellement pour aboutir, in fine, à une conclusion des plus banales. A fortiori on regrette d'autant plus ces longueurs lorsqu'on se dit que ces pages auraient pu servir pour étoffer un peu le postulat initial.


Au delà de ces remarques, il faut reconnaître que l'ensemble reste quand même sympathique. Le découpage des cases est très bien fait, idem pour l'écriture à la fois simple et en adéquation avec le ton.
Aussi, tout n'est pas à jeter dans cette BD. Et si la thématique vous branche, vous pourriez même apprécier l'ouvrage.
Concernant un premier essai, c'est au moins encourageant pour l'avenir de l'auteur.