Comment des héros classiques deviennent des humains (Ma vraie note 6,5/10)

S'ils sont créés par but purement mercantiles, il y a des moments où les hors-séries semblent enrichir plus une oeuvre au point qu'ils paraissent essentiels dans une histoire existante.

C'est le cas de Comment Obélix est dans la marmite du druide quand il était petit.

Dans cette oeuvre, notre duo de gaulois sont encore des enfants. On nous apprend qu'il faut se méfier des apparences car Obélix n'était pas celui qu'on pense.

Bagarreur,fêtard et amateur de gros mets dans le présent, on nous apprend qu'il n'était pas ainsi dans le passé et même tout le contraire: timide, renfermé et isolé au point qu'Astérix devait le défendre jusqu'à s'énerver et menacer de violemment les enfants du village étant ceux qui deviendront Abraracourcix le Chef, Cétautomatix le forgeron, Ordalfabétix le poissonnier etc.

Ironique quand on sait que dans les albums officiels, si Astérix est très malin, il a souvent eu besoin de la force surhumaine d'Obélix pour s'en sortir dans certaines situations.

D'ailleurs, en parlant de lui, s'il y avait un gros reproche à faire à ce hors-série, c'est que, contrairement à Obélix dont on apprend le background, on n'apprend pas grand-chose sur Astérix lui-même si ce n'est qu'il était le plus solidaire des enfants du village et également un bon élève dans l'école du village des irréductibles.

Toutefois, ce hors-série nous montre qu'il n'est pas dénué de défauts non plus car il peut avoir de mauvaises idées.

Le fait de mettre nos idoles d'enfance dans des situations ordinaires et réalistes (ici tristes) nous permets de davantage nous comparer à eux car si on aimerait vivre des aventures, on a aussi envie de voir la fiction proches de nous montrant que personne n'est parfait même nos idoles.

Mais attention, ce n'est parce que je fais l'éloge de cette oeuvre que je ne lui ai pas trouvé des défauts autre que le manque de personnalité d'Astérix avant qu'il ne devienne le gaulois malin mais irascible que nous connaissons tous.

Au contraire. Contrairement à La rentrée gauloise qui a décidé de conserver le format BD pour ses petites histoires hors-séries, ce n'est pas le cas de Comment Obélix est tombé dans la marmite du druide quand il était petit qui ressemble plus à un album de film dérivé qu'autre chose malgré le soin apporté aux dessins et aux traits des personnages et paysages.

Il aurait peut-être été plus intéressant de conserver le format BD pour une histoire aussi importante. Histoire surtout essentielle sur nos héros montrant que même ceux que nous admirons peuvent avoir les mêmes incertitudes que nous: ne pas se sentir à sa place, être négligé, souffrir du regard des autres...autrement dit être des humains.

Vraiment, quel dommage!