Ce n'est pas vraiment un fil conducteur... mais le thème des vacances est récurrent au fil des pages de cet album. Et il faut admettre que ce côté chaleureux contraste bien avec le sujet. Donc, même si j'ai tendance à préférer les décors enneigés, je ne suis pas resté indifférent à ce sixième tome aux relents estivaux.

"Côte à l'os" m'a surtout marqué pour le dessin de Hardy décidément toujours en progression. Son trait est brut, jeté, et pourtant il y a une telle précision. Que ce soit pour les personnages qui rappellent du Schiele, les décors expressionnistes, le jeu d'ombre et de lumière digne d'un film des années 30... tout est parfait.
Les histoires sont toujours aussi passionnantes, on ne s'ennuie pas une seconde et Cauvin parvient à se renouveler, à ne jamais tourner en rond, et ce grâce à l'ajout de nouveaux personnages.
Les couleurs de Leonardo sont vraiment bien. Il doit recevoir des indications très précises sur ce qu'il faut faire, puisque ça ressemble fort à la technique jetée de Hardy (il suffit d'aller voir sur son site... j'ai eu la chance de voir quelques planches originales à Bruxelles, et ça en jette).
Enfin, ce qui m'a toujours marqué, ce sont les noms sur les tombes. Dès le début, les deux auteurs se sont amusés à enterrer leurs confrères. Les premiers gags étaient un peu maladroits à ce sujet (d'ailleurs je soupçonne Cauvin d'en avoir fait des remakes volontairement, vous savez ces gags très proches qui nous montrent le fric que se font les éditeurs sur le dos des dessinateurs par le biais de leur sépulture) mais les auteurs ont fini par vraiment maîtriser le ton.

Bref, un très bon album.
Fatpooper
8
Écrit par

Créée

le 11 nov. 2013

Critique lue 111 fois

1 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 111 fois

1

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

116 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

104 j'aime

55