La jonction parfaite entre série animée et light novel

Troisième tome du manga DanMachi : La Légende des Familias, que raconter d'autre que ce que j'ai déjà écrit avec les deux premiers tomes ? Pas grand chose, en effet. Car nous sommes toujours dans cette transition light novel - série animée qui fait toujours plaisir à voir et à découvrir, si ce n'est qu'avec ce tome véritablement (et si je l'ai dit pour un des deux tomes précédents, et bien je mentais !), on observe l'utilité du manga vis-à-vis du light novel, mais surtout vis-à-vis de la série animée qui, si elle demeure des plus agréables et divertissantes, ôte bien des éléments de compréhension scénaristique ou émotionnelle.


Bell Cranel, grâce à sa conseillère Eina, parvient à s'équiper plus "professionnellement" pour s'attaquer aux strates inférieures du Donjon. Mais il est encore trop bas niveau pour se permettre d'arpenter seul les couloirs dangereux du labyrinthe d'Orario. Heureusement pour lui, il finit par rencontre Liliruka Arde, une porteuse qui lui propose son aide. Bell accepte sans se douter le moins du monde ce que sa nouvelle acolyte cache.
Pas plus de spoil !


On ne va pas se mentir mais avoir vu la série, lu le light novel et découvert le manga, quand bien même ils racontent absolument la même chose dans les grandes lignes, il est toujours intéressant d'observer lequel de ces supports offrent la meilleure vision des aventures de Bell Cranel ; c'est le light novel assurément (vous croyez quoi ?) ! Cependant, ce tome permet, non sans un certain brio, d'apporter une transposition appréciable du light novel. Je ne vais apprendre à personne que de partir d'un livre manuscrit où notre imagination doit faire tout le travail de représentation (qu'elle soit pour les personnages, les situations géographiques / sentimentales / émotionnelles... j'en passe et des meilleures) pour arriver à un manga qui nous délivre tous ces éléments sans que l'on ait à faire le moindre effort, c'est franchement sympa ! En effet, le manga se permet un léger repolissage, de ce fait une légère amélioration, des événements contés dans le light novel de Fujino Omori et, ça ne va choquer personne, apporte bien plus à l'histoire que la série animée qui tait malheureusement énormément de choses...
Ainsi, c'est vraiment le côté histoire scénario qui est embelli par ce portage, contrairement aux...


... personnages ! Qu'est-ce qu'il se passe avec Bell Cranel sérieusement ? Le principe même de ce garçon est d'être d'une extrême timidité avec les femmes, réservé au possible, ne traitant de ce sujet avec personne (ni même avec lui-même ; c'est dire à quel point il est mal à l'aise quand on mentionne la naissance d'une possible relation avec le sexe opposé) alors pourquoi changer cela dans le manga là où le light novel et la série animée sont raccords ? Pourquoi Bell réalise ouvertement un classement des filles dont il est épris ? Pourquoi - bon dieu POURQUOI - se réjouit-il d'avoir eu le visage collé sur la poitrine d'une déesse ? Ça va complètement à l'encontre du personnage peint par Fujino Omori... C'est le (seul) point faible de ce tome, vouloir apporter un changement aux personnages afin de les rendre... afin de les rendre rien puisqu'ils sont drastiquement changés, quand bien même la modification est légère - cette dernière brise totalement un trait de personnalité aisément reconnaissable ! Franchement, c'est une petite déception qui m'accueille malgré l'arrivée plaisante de la petite porteuse.


Concernant le dessin, il est toujours aussi adorable : Yasuda Suzuhito parvient sans mal à offrir des expressions inédites aux différents personnages et à installer, par le biais de notes humoristiques, des ambiances véritablement inédites et bien pensées.


Malgré les petites déceptions, ce tome n'en demeure pas moins divertissant et de bonne facture, c'est pourquoi je le recommande sans hésiter - en même temps, venant de moi, est-ce si étonnant ? Une version qui, même si l'on connait déjà le light novel ou la série animée, arrive à surprendre et à nous faire redécouvrir les dédales de la Cité-Labyrinthe.
Et n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
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le 15 déc. 2021

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