Lu en librairie. J'ai zappé quelques tomes, j'étais curieux de voir à quoi ressemble un tome de cette série aujourd'hui. Déjà, je trouve les couvertures moins plaisantes, le titre notamment.


L'intrigue n'est pas terrible. Je ne sais pas depuis quand Clarke est seul derrière cette série et depuis quand il a décidé de miser sur une intrigue un peu plus sérieuse. Si je me souviens bien, Gilson avait proposé un récit de presque 44 planches par le passé, mais ça restait très amusant, absurde et pas très prétentieux. Ici, Clarke semble prendre son univers très au sérieux. Il n'oublie pas les gags mais ne parvient pas à les insérer naturellement dans cette histoire. Les péripéties sont développées très superficiellement, les conflits sont rares et les résolutions sont faciles.


Le propos n'est pas inintéressant en soi mais on dirait que Clarke n'a pas grand chose à dire et là où je m'attendais à une petite leçon pour Mélusine (et donc pour les jeunes lecteurs de Spirou) je suis surpris de voir quelque chose d'aussi malvenu : voir cette fille se mêler des affaires de ses parents et eux qui ne semblent trouver ça anormal, c'est bizarre... comme si les enfants avaient tous les droits sur leurs parents. Cela arrivera peut-être dans la suite, puisque l'auteur décide de terminer ici sur un cliffhanger très mal amené (et qui sera, je n'en doute pas, très mal exploité dans le prochaine tome).


Le graphisme est correct, mais Clarke n'a pas trop le temps de s'amuser avec la mise en scène. Et puis, autant ses décors minimalistes fonctionnent quand il s'agit de gags autant ça paraît pauvre pour un long récit sérieux. De plus, les déformations qu'il propose (et qui rappelle l'expressionnisme) sont bien trop minimales pour être pertinentes : on aurait voulu qu'il joue un peu plus avec les décors, les ombres, les cadrages... Mélusine a tout de même le temps de montrer ses seins une fois et l'on peut deviner son gros popotin, mais ça n'est pas suffisant pour pardonner toutes les gaucheries présentes dans cet album.


Bref, Clarke échoue à renouveler sa série.

Fatpooper
4
Écrit par

Créée

le 15 juil. 2018

Critique lue 180 fois

2 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 180 fois

2

D'autres avis sur En rose et noir - Mélusine, tome 26

En rose et noir - Mélusine, tome 26
kassleb
4

Massacre à la limace

2Dans le genre léger, agréable à lire et aussi enlevé, j'aime beaucoup Mélusine" Bien sûr, je n'ai lu que quelques albums un peu au hasard de ce que je trouve en bibliothèque, en seconde main ou chez...

le 20 oct. 2020

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55