Escoffier , un artiste de la Belle époque .


Un vrai plaisir que la lecture de cette BD de Rutile pour le texte et Charve et Comtois pour le dessin et les couleurs .


Elle nous présente le parcours d'un homme né sous Napoléon III et mort peu avant la Seconde Guerre mondiale à l'époque des fast ou des slow food , de la junk food de la rentabilité , des pesticides , des métaux lourds et des scandales alimentaires .


Un artiste pour la générosité , de celui qui fut un philanthrope , faisant distribuer le bons restes de ses repas aux Petites Soeurs des Pauvres par exemple , un humaniste bienveillant avec ses subordonnés mais artiste tout autant car créateurs de nombreuses recettes dont la célèbre pèche Melba , la Truite en Belle vue ou les noisettes d'agneau Cora ce qui là encore , comme en musique permet de faire la différence entre un interprète et un simple exécutant .


Une cuisine fine et savoureuse , substantielle sans être lourde .


Mais il fut tout autant chef d'orchestre en organisant , sans doute influencé par son passage dans l'armée , des brigades de cuisine , version humanisée de la division du travail , en employant dans ses cuisines jusqu'à soixante personnes presque au moment où Clémenceau créait lui ses Brigades du Tigre .


Il fut aussi international , passant du Savoy à Londres au Ritz à Paris ou à Monte Carlo .
Il enthousiasma aussi bien Zola exilé à Londres que Proust à Paris .


Mais il incarne aussi cet optimisme à la française et cette sensualité de la Belle Epoque et fut un précurseur , puisque en 2017 pour la première fois la gastronomie d'un pays , la France fut reconnue au patrimoine mondial de l'humanité .


On peut apprécier aussi une BD de cent vingt pages , avec des recettes en plus et un dossier documentaire bien fait à la fin .

Créée

le 21 oct. 2019

Critique lue 221 fois

Critique lue 221 fois

Du même critique

Retour à Lemberg
GuillaumeDabosville
7

Retour à Lemberg: retour mitigé , entre intérêt et agacement.

Retour à Lemberg : retour mitigé entre intérêt et agacement . Avocat international et universitaire à Londres , Philippe Sands a eu le mérite de partir pendant six années , non à...

le 21 oct. 2019

2 j'aime

Les Dents de la mer
GuillaumeDabosville
8

Les dents de la mer où l'angoisse du néant .

J 'ai revu hier avec plaisir les dents de la mer de Spielberg sorti en 1975 . A l'heure où on parle tellement d'environnement aujourd'hui , il est étonnant de voir dans le film ,...

le 21 juil. 2019

1 j'aime

Infirmières de guerre
GuillaumeDabosville
10

Critique de Infirmières de guerre par Guillaume Dabosville

Série d'une grande finesse et avec de l'humour également notamment dans la critique de l'attitude de certains hiérarques anglais et infirmières chefs anglaises , vis à vis de l'Australie qu'ils...

le 19 oct. 2017

1 j'aime