ATTENTION ! UN PEU DE SPOIL DANS CETTE CRITIQUE !
En France et dans le monde, Fairy Tail est un manga qui a divisé tous les amateurs de manga. Entre ceux qui brûlent tous les livres d'Hiro Mashima et ceux qui les classent au rang de chef d'oeuvre, il y a moi et quelques autres qui relativisent. Car non, pour moi, Fairy Tail n'est ni le pire, ni l'un des meilleurs mangas qui existent. Peut-être est-ce parce que Fairy Tail est l'un des tous premiers mangas que j'ai lu, celui qui m'a propulsé dans cet univers incroyable de la BD japonaise et le premier que j'ai terminé, mais j'ai toujours aimé Fairy Tail, parfois trop, même si les critiques sur ce site qualifient les fans de ce manga de cons ou rêvent de les exterminer (je pense à Josselin Bigaut, si tu lis cette critique).
Je vais commencer par lister tous les points positifs de Fairy Tail, et, je dois bien l'admettre, il y en a moins que de défauts.
Alors, tout d'abord, le dessin. Si, au prime abord, on peut trouver les dessins d'Hiro Mashima moches, nuls, copiés sur Eichiro Oda ou Akira Toriyama, au fil du temps, son trait s'affine et se précise et devient, au bout des 63 tomes, un dessin véritablement magnifique et talentueux.
Avant de continuer, je tiens à m'excuser, n'ayant pas lu une tonne de mangas du même genre que Fairy Tail, je ne peux pas juger de l'originalité ou non des personnages et des ressorts scénaristiques (on parle des personnages clichés et du coup de l'ellipse, qui sont copiés sur d'autres mangas). C'est sûr que Lucy ressemble à n'importe quelle autre héroïne de manga, avec ses boobs énormes, ses grands yeux et ses cheveux blonds ou que Gildarts, ben c'est Shanks. Pour ma part, j'ai trouvé que Mashima faisait aussi beaucoup de références assez peu importantes dans l'intrigue, comme la tenue Bunny Girl, qu'on retrouve dans une scène de Dragon Ball.
Mais au niveau du scénario et des personnages, je trouve certains persos très bien développés et intéressants, à l'instar de Zeleph et Mavis, Erza ou encore Ultia,(n'en déplaise aux haters) tandis que d'autres le sont beaucoup moins alors qu'ils mériteraient de l'être (Rog et son ombre). Mais presque tous sont attachants et sympathiques. Je trouve également que, malgré les nombreuses incohérences et déceptions dont je parlerai après, il y a de très bonnes idées scénaristiques, comme la malédiction de Zeleph et Mavis, ou l'expédition dans un autre continent au début de l'arc final. Mashima peut faire preuve d'une grande fantaisie au niveau de l'univers et des personnages, ainsi que de pas mal de méchants, même si les combats restent ultra conventionnels.
Mashima peut aussi émouvoir (n'en déplaise encore à Josselin Bigaut XD). J'avoue que j'ai été très ému par nombre de scènes.
Au delà de ça, il y a aussi l'aspect sentimental, le fait que ce fut le premier manga auquel j'ai accroché, et mon côté un peu débutant et ignorant dans l'univers manga. Peut-être que si j'avais lu d'autres shônen avant, j'aurais eu un avis totalement différent.
Maintenant, passons aux défauts (trop nombreux). Sur beaucoup de points, je suis d'accord avec les haters.
D'abord, ce P*TAIN DE M*RDE DE FANSERVICE !!! On ne peut vraiment pas lire une page sans se retrouver avec du fanservice à gogo ! Au début, c'est de temps en temps, et tu te dis, c'est normal, Mashima aime les gros boobs et les décolletés plongeants, et même si c'est particulièrement génant de voir ça, ce n'est pas trop abusif. Mais tu te rends bien vite compte que tous les personnages féminins ayant un semblant d'importance dans l'intrigue passent à la trappe du voyeurisme de l'auteur, même Wendy et Cherry, qui restent enfants tout le long de l'histoire; ont des formes particulièrement mises en valeur dans les derniers arcs. Et ce n'est pas tout. Mashima, lentement mais sûrement, dénude de plus en plus ses héroïnes jusqu'à agrémenter ses intrigues de scènes de bain osées et de gags à la limite du tout public. C'est triste à dire, mais chez Mashima, les héroïnes sont avant tout de jolies poupées bien sexys que des personnages à part entière. Bon, après, on va pas se mentir, c'est pareil chez beaucoup de mangas (à commencer par le classiquissime Dragon Ball qui est franchement odieux, parfois).
Ensuite, on voit en effet que Mashima improvise : entre la quête d'Ignir qui passe à la trappe avant de resurgir dans une révélation douteuse, les rebondissements et les premiers arcs qui s'enchaînent sans suite logique, on se demande où est passé le plan de travail de l'auteur.
Et enfin, la mièvrerie de l'éternel pouvoir de l'amitié, les p*tains de bullshits qui rendent les combats prévisibles à mort, les morts qui reviennent à la vie pour pas qu'on soit triste, la fin toute pêtée avec un Acnologia extrêmement décevant (alors que la mort de Zeleph et Mavis aurait été une fin parfaite et magnifique) bref, il y a encore à dire.
Un dernier mot plus personnel. Ce leitmotiv :
Les fées ont-elles une queue ? C'est un mystère éternel, donc une aventure éternelle.
... et bien, je sais pas qui elle a bien pu hyper mais pas moi, en tout cas.
Voilà ! J'espère que vous avez apprécié cette humble critique d'un manga, qui malgré ses innombrables défauts, occupera toujours une place importante dans mon coeur, voire privilégiée, et qui, il faut bien l'avouer, occupe une place importante dans le monde du manga.